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La Suisse responsabilise ses chômeurs

SANS | publié le : 13.04.2004 |

Depuis début avril, le canton de Genève ne contrôle plus, a priori, les recherches d'emploi des chômeurs pour délivrer leurs allocations. Le reste de la Suisse a déjà recentré les ANPE sur leurs missions de conseil.

Depuis le 1er avril, le canton de Genève a révisé sa façon de contrôler le chômage. C'était le dernier, en Suisse, à assouplir les règles de validation de la recherche d'emploi permettant d'obtenir l'allocation chômage*.

Jusqu'ici, chacun des 21 000 demandeurs d'emploi du canton devait se rendre, chaque mois, à date fixe, au guichet de contrôle de son agence de placement. Il justifiait de ses recherches d'emploi, jobs intermédiaires, maladie... Le conseiller vérifiait ces informations, les saisissait sur une application informatique, avant de remettre à l'assuré sa carte de contrôle. Ce dernier n'avait plus qu'à l'adresser à sa caisse de chômage.

« Ce système avait l'inconvénient d'instaurer une forme de flicage, au lieu de responsabiliser la personne. Dès 1998, le secrétariat d'Etat à l'Economie avait recommandé aux 26 cantons de recentrer l'activité des offices de placement sur une mission de conseil », indique Martine Mahuas-Gaillard, responsable du suivi des demandeurs d'emploi à l'Office cantonal de l'emploi (OCE, équivalent de l'ANPE) de Genève. Le demandeur rencontrera toujours son conseiller, mais à la date de son choix. Il remplira seul sa déclaration. Aux caisses de chômage et aux organismes sociaux d'en vérifier la teneur.

Formation interne

Les ex-contrôleurs des offices de placement auront des tâches administratives. « Ils allégeront les contraintes des conseillers, qui pourront se concentrer sur le suivi individuel », explique Serge Lander. Ce coordinateur de l'OCE a été recruté, fin 2003, pour structurer un plan de formation interne. Ses modules portent aussi bien sur la version 2003 de la loi sur l'assurance chômage que sur l'accès à la formation, aux mesures occupationnelles, ou sur les prescriptions de contrôle.

* En mars 2004, le taux de chômage genevois est de 6,9 %, contre 4,1 % en Suisse.

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