Responsabilisation des agents, primes au mérite, formation au management... Inaugurant les "Grands rendez-vous de l'Ajis" (Association des journalistes de l'information sociale), Louis Gallois, le Pdg de la SNCF, a, ainsi, confirmé, le 7 avril, que le « management était le principal chantier de l'entreprise, celui auquel nous consacrons le plus d'efforts au sein du comité exécutif ».

Pour lancer ce projet, l'entreprise a, au départ, mis en place une rémunération individualisée pour les 1 500 cadres supérieurs. La part variable représente, aujourd'hui, 20 % de leur rémunération, contre 10 % l'an passé. Les cadres ont droit, quant à eux, à une "gratification individuelle de résultats", accordée en fonction de leur performance individuelle et des résultats du projet d'établissement. Par ailleurs, la SNCF réfléchit à un système d'intéressement. Afin d'accélérer les réformes, l'entreprise a même créé un Institut du management pour permettre aux cadres de consolider leur formation managériale.

Autre changement : afin de favoriser en douceur la modernisation de l'entreprise et de contourner la lourdeur du statut (pas de recrutement de fonctionnaires âgés de plus de 30 ans), l'entreprise a fait le choix d'engager des contractuels. Les cadres recrutés sous ce statut représentent un quart des embauches chaque année (400 au total). « Les trois quarts des recrutements se font après une première expérience professionnelle, a indiqué Louis Gallois. On recherche des cultures différentes. Une expérience chez Carrefour ou chez Valeo est considérée comme un plus pour nous. »

Quarante mille personnes sont candidates, chaque année, à tous les niveaux de la hiérarchie.