Les résultats de la 27e enquête de conjoncture se veulent rassurants, même s'ils pointent du doigt de nombreuses difficultés pour recruter.
«L'année 2004 sera celle d'une croissance mieux répartie, encore modérée, mais très fragile. » C'est en ces termes que Michel Franck, président de la chambre de commerce et d'industrie de Paris, a introduit, le 8 avril dernier, la présentation de la 27e enquête de conjoncture, réalisée par Médiamétrie. En effet, selon les 6 000 dirigeants interrogés, le pire est passé. L'indice général de confiance progresse, ainsi, de 16 points (de -18 à -2).
Pour l'heure, les intentions d'embauches restent stables. Seulement 19 % des dirigeants (contre 17 % en octobre dernier) envisagent d'augmenter leurs effectifs ; principalement dans les secteurs de la banque et des assurances, de l'ingénierie et des services opérationnels. Ce sont, aussi, ceux qui ont le plus recruté, ces six derniers mois.
Autre enseignement de l'enquête : les difficultés de recrutement dont se plaignent les chefs d'entreprise. En Ile-de-France, 23 % des petites, 37 % des moyennes et 28 % des grandes entreprises les évoquent. Et, pour 50 % d'entre elles, cette pénurie concerne les employés, suivis des ouvriers quali- fiés (47 %), des techniciens (30 %) et des cadres (21 %). En termes de secteurs, ce sont les biens d'équipement, la construction et les services qui se déclarent les plus affectés.