Le 30 mars dernier, à la veille de la fin de l'administration judiciaire, le tribunal de commerce de Saint-Dizier (52) a accepté la reprise de la fonderie Valfond par son directeur François Maraldi. Ce site, filiale du groupe de fonderies Valfond, lui-même détenu par le suisse UBS, était sorti de l'anonymat des redressements judiciaires il y a quelques semaines.

Des élus champenois, et les salariés assistés de l'avocat Philippe Brun, avaient dénoncé l'attitude des dirigeants qui avait accepté de solides subventions publiques contre l'assurance d'une remise aux normes écologiques et d'une soixantaine d'embauches supplémentaires, toutes promesses non tenues (lire Entreprise & Carrières n°702).

La satisfaction prévalait, donc, à Saint-Dizier, où la liquidation est évitée. Sous le nom de Fonderie bragarde de mécanique agricole, l'activité se poursuit avec 176 personnes sur 223. Hormis trois licenciements secs, des mesures d'âge (FNE et congés de conversion avec rattrapage du FNE) et des départs volontaires sont prévus ; 560 000 euros sont débloqués par Valfond pour ce PSE.

Pour la poursuite de l'activité avec des chances de réussite raisonnables, les conditions posées par le tribunal de commerce ont été remplies : 600 000 euros et un complément de trésorerie éventuellement utilisable de 400 000 euros. En outre, un prêt de la Sodie, pour réaliser les investissements de modernisation indispensables, est débloqué. Enfin, dans la nouvelle holding propriétaire, figure aussi un groupe de fonderie local aux reins solides, GHM ; et 20 % des parts sont réservés aux salariés.

Quant aux poursuites, dont le conseil régional et la ville menaçaient Valfond pour ses engagements non tenus, la nouvelle équipe élue pourrait, malgré tout, choisir de les entamer.