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La FFP veut booster l'offre

SANS | publié le : 06.04.2004 |

La Fédération de la formation professionnelle (FFP) attend des réformes pour mieux répondre aux attentes de la refonte de la formation, notamment concernant le DIF.

Le 30 mars dernier, la Fédération de la formation professionnelle a tenu sa biennale à Paris, sur le thème : quelle offre de formation dans dix ans ? Jean Wemaere, président de la FFP, Jean-François de Zitter, vice-président chargé de l'économie, et Pierre Courbebaisse, vice-président en charge de l'alternance, en ont profité pour faire passer à l'Etat, aux branches, aux entreprises et à leurs adhérents quelques messages clairs : « Dix millions de Français sont formés par an, dont les 3/4 par les prestataires privés. Demain, avec le DIF, il faudra être capable de former 20 millions de personnes ! »

Réguler la concurrence

Pour faire monter l'offre en puissance, la FFP attend certains changements : une restructuration du contrat de professionnalisation, afin de le rendre pleinement diplômant ; des politiques d'achat de commande publique qui ne soient pas systématiquement moins-disantes ; la création d'une déduction fiscale pour constitution de patrimoine intellectuel ; une régulation de la concurrence entre prestataires de formation privés et publics...

Si la FFP avance l'idée de la création d'un statut de l'organisme de formation, qui devrait être respecté par tous les prestataires (privés, publics ou parapublics), elle reconnaît aussi que des outils de mesure des résultats sont inévitables : « Les prestataires de formation doivent l'accepter et les créer. Une méthodologie de certification qualité peut en être tirée. » Parallèlement, elle insiste pour que les titres privés intègrent les logiques LMD et VAE afin de garder du sens sur le marché.

Offre de service globale

De ces objectifs, Jean Wemaere a déduit des pistes d'action pour les adhérents de la FFP. Le regroupement (fusion ou mise en réseau) et des partenariats avec les universités sont nécessaires pour survivre, même si cela est difficile. Les organismes de formation privés doivent décloisonner leur métier, passer du face-à-face pédagogique à une offre de services RH plus large. Le développement des compétences des salariés des prestataires de formation est urgent pour offrir des pédagogies individualisées aux clients. Enfin, les sociétés de formation doivent mailler pédagogie et NTIC, et connecter leurs bases de données, pour mieux répondre aux attentes de formation à distance, e-learning, formation mixte...

Lisibilité à améliorer

Catherine Barbaroux, déléguée à l'emploi et à la formation professionnelle, a répondu à Jean Wemaere que la lisibilité de l'offre devait s'améliorer, et qu'elle faisait confiance à ses capacités d'adaptation face au contrat de professionnalisation. En revanche, elle a confirmé qu'elle n'était pas arc-boutée sur la définition fiscale de la formation, et que les partenaires sociaux pouvaient poursuivre leur idée de suppression de l'obligation légale. Cette suppression donnerait, automatiquement, des réponses favorables à certaines attentes de la FFP.