Arrêtée depuis plus de trois mois, après avoir été identifiée comme la source d'une épidémie de légionellose ayant provoqué la mort de 13 personnes, l'usine Noroxo avait reçu, le 19 mars dernier, l'autorisation préfectorale de redémarrer.

Pourtant, le 25 mars, à l'occasion d'un comité d'entreprise extraordinaire, la direction du groupe ExxonMobil a annoncé sa décision de « mettre en veille » l'usine et de supprimer 141 postes. Seuls 18 salariés de la maintenance resteront sur le site.

Le groupe justifie sa décision par « sept années consécutives de pertes et une forte baisse de la production depuis 2000 ».

« On a précipité la décision de fermer avec la crise de la légionellose, mais la décision était sans doute déjà prise. Je ne m'attendais pas à une décision aussi brutale, plutôt à une restructuration », déclare le délégué syndical CFTC Pascal Piotrowski.

Nicole Fontaine, ministre de l'Industrie, « indignée » par la décision du groupe ExxonMobil, les a invités « à participer, dès la semaine prochaine, à une réunion de travail sur l'avenir du site Noroxo et sur les conditions d'un éventuel redémarrage ».