Quelle ergonomie d'intranet portail choisir quand on est un spécialiste du petit équipement de la maison ? Réponse de SEB : une "maison" avec divers "équipements". Comme l'explique Jean Hansmaennel, directeur de la communication et du management du groupe, SEB est plutôt bien pourvu en matière d'outils de communication interne : 21 journaux, une messagerie et plus de 25 sites intranet. A tel point qu'il a été nécessaire, au niveau groupe, de construire un intranet portail afin de fédérer ces 25 sites donnant accès à une large information.

Intr@com, tel est son nom, est à la fois un lieu d'information (sur le groupe, son environnement et ses activités), de coopération (par métier, par thème, par projet...) et de rassemblement (symbole de la maison et de la bibliothèque communes).

Le "rez-de-chaussée" d'Intr@com (couleur verte) est assimilé à l'idée de "magasin" : les salariés du groupe peuvent y faire des courses (acheter, télécharger), chiner des liens et échanger (forums). Le 1er étage de la maison (orange) joue le rôle de "restaurant" : les salariés y découvrent tout sur le groupe et son environnement. Enfin, le 2e étage (bleu) représente les "appartements", c'est l'espace des "communautés" par fonctions. Au-dessus de la maison commune, le ciel est partagé en trois : à gauche, les liens intranet, à droite, les extranets et, au centre, l'actualité. SEB envoie par ailleurs aux salariés une information de découverte, par mail, une fois par mois.

La construction de cet intranet a débuté dès 1996 avec une équipe de deux personnes. « C'était un chantier interactif mis en place avec l'idée "Venez construire la maison avec nous" », se souvient Jean Hansmaennel. Un prototype a été déployé et les salariés ont été appelés à l'enrichir. Les changements sont, depuis, permanents. Mais la version actuelle - une maison avec un ciel - a été stabilisée en 2001. »

Les différentes thématiques et domaines d'Intr@com ont, chacun, leur webmaster, soit 25 au total. Le niveau hiérarchique de ces derniers est très divers : les directeurs ou leurs assistantes. « C'était l'occasion de faire fi de certaines lourdeurs de structure, inhérentes à toute organisation, et de privilégier l'efficacité », justifie Jean Hansmaennel.

Seuls la moitié des salariés du groupe sont directement connectés (7 000 PC pour 15 000 salariés). Les agents de production peuvent avoir accès au PC de leur chef d'équipe, mais ils bénéficient surtout d'informations tirées de l'outil, affichées sur panneaux dans les sites.

Intr@com reçoit 3 500 visiteurs par jour. Les 20 pages les plus populaires sont les telex-news, le "best of web" (portail sur les sites des concurrents, des clients distributeurs, des sites des marques du groupe, cartes de déplacement, traducteur en ligne...), la bourse d'emplois, les thématiques qualité et achats, les implantations et le trombinoscope. Les 20 fichiers les plus téléchargés sont ceux sur les lancements produits, les process de fonctionnement groupe, la carte des implantations, les communiqués de presse... En revanche, la mise en ligne du magazine papier du groupe, enrichi de liens Internet supplémentaires, n'a pas eu de succès. La formule a donc été supprimée au bout de deux ans.

En 2004, Intr@com déploiera un logiciel de gestion de base de données, Sharepoint, qui permettra à chaque salarié connecté de personnaliser sa page d'accueil en créant son intr@com particulier dans le "grenier" de la maison (abonnements, modes de sélection des infos envoyées en push...).

Si le budget de départ d'Intr@com a été de 25 000 francs (environ 3 800 euros) en 1996, il avoisine, aujourd'hui, 150 000 euros par an. Ce qui inclut, notamment, le coût d'un webmaster en régie externe trois jours par semaine, pour assurer l'animation éditoriale, et celui d'un responsable intranet et NTIC, salarié de la direction de la communication.

Activité : petit équipement domestique.

> Effectifs : 15 000 personnes dans 45 pays, 1 600 cadres.

> Chiffre d'affaires 2002 : 2,5 milliards d'euros.