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De quelle trempe est votr e intranet ?

SANS | publié le : 23.03.2004 |

De quoi est fait votre intranet ? Comment est-il enrichi ? Qui décide de quoi ? Résultats d'une étude internationale, qui donne à la France une position singulière.

L observatoire de l'intranet est une enquête annuelle, dont la dernière édition a été réalisée en mai 2003, avec l'aide de l'Association française de communication interne (AFCI, France), l'Association professionnelle de l'intranet (ClubNet, France) et l'Association des professionnels de l'intranet (API, Québec) ; 300 entreprises privées et publiques, collectivités locales et institutions (en France, Canada, Belgique et Suisse), soit, selon les organisateurs de l'étude, un potentiel de 9 millions d'intranautes, ont été interrogées sur le contexte de l'intranet, son environnement, ses fonctionnalités, sa stratégie.

Très majoritairement, le nombre d'intranets par structure interrogée varie de 1 à 9. On note cependant un retard de la France.

> Une légère majorité des situations fait état d'une ancienneté de l'intranet variant de un à quatre ans. La place de la France est singulière car elle compte à la fois le plus d'anciens intranets et le moins de nouveaux.

> Les mises à jour sont plutôt centralisées, même si une part de gestion décentralisée existe. Les intranets français sont plus souvent l'objet d'une gestion centralisée que décentralisée. Les enjeux techniques, mais surtout les aspects politiques en sont la cause.

> Une grosse majorité des structures interrogées annoncent 100 % de taux de connexions des ordinateurs à l'intranet. Sauf en France, où le taux de connexions à 100 % est très inférieur aux pratiques québécoises ou des autres pays du panel. Paradoxalement, les taux de connexions à 25 % sont plus importants que les taux de connexions à 50 %, surtout en France. Cela traduit un autre retard des pratiques françaises.

> La lecture des politiques d'information au travers des services et applications disponibles sur l'intranet n'est pas évidente. On remarque toutefois qu'une frange de 10 % environ des intranets est particulièrement bien équipée pour ce genre de fonction. Et les différences de pratiques internationales ne sont pas flagrantes.

> Les applications de gestion des ressources humaines sont un peu plus présentes sur les intranets que les applications d'information. Les aspects "postes à pourvoir" et "mouvement du personnel" y sont particulièrement fréquents, même s'ils sont loin d'être généralisés. A noter que la présence de l'application "catalogue de formation" est loin d'être négligeable, et ce, quel que soit le pays d'origine de l'intranet.

Les usages de l'intranet pour le travail au quotidien varient de manière assez importante selon les cultures des pays considérés : l'inscription à des formations et la réservation de salles pour le Québec et les autres pays ; les demandes de congés et les procédures de fournitures pour la France. Pour ce qui est de l'usage de l'intranet pour des applications professionnelles spécifiques, les intranets français sont plutôt en avance.

> En termes d'applications réservées au management, les faiblesses des intranets français apparaissent particulièrement dans les domaines de la planification et des annuaires spécifiques, points forts des autres pays. En revanche, les intranets français mettent en avant une forte présence de l'information sur la concurrence. Le différentiel par rapport au Québec, sur ce point, est très important. Le risque de procédures juridiques en est, peut-être, la cause.

> L'appellation "gestion des connaissances" ne doit pas tromper. Elle sous-entend, ici, "moteur de recherche" et "indexation", et non knowledge management. Les pratiques dans ces domaines sont assez fréquentes et relativement homogènes selon les pays. Hormis, peut-être, pour la gestion de contenu (en fait, le système de management de la clientèle), un peu mieux développée en France.

> Les différences sont beaucoup plus nettes entre les pays sur la question du pilotage de l'intranet. La France privilégie les comités de pilotage transversaux, alors que le Québec choisit franchement les directions informatiques. Notons, également, que le taux de pilotage de l'intranet par la direction de la communication est tout à fait important, particulièrement en France ; mais que, en revanche, ce n'est pas du tout l'affaire des directions RH, et ce, dans tous les pays.