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Les élections passent, les dispositifs emploi demeurent

SANS | publié le : 16.03.2004 |

Les régions financent, ou cofinancent, divers dispositifs visant à créer de l'activité et de l'emploi. Le résultat des élections ne devrait pas remettre en cause leur budget, inscrit dans la durée. Exemples avec deux dispositifs, Alizé et Ardan.

L'association Développement et emploi a créé le dispositif Alizé (Actions locales interentreprises en zones d'emploi) en 1997, avec le soutien de la Datar et du Fonds social européen. Depuis, Alizé s'est développé sur seize territoires dans treize régions. Il cible les PME/PMI potentiellement créatrices d'emplois. Son originalité réside dans la mutualisation de moyens entre grandes et petites entreprises d'un même territoire. Depuis sa création, Alizé a ainsi généré 2 500 emplois.

Les régions sont peu impliquées dans son financement. Son budget triennal est financé à 40 % par les entreprises, à 20 % par des fonds nationaux et européens, à 20 % par des acteurs territoriaux (CCI...), et à 20 % par les collectivités territoriales, dont un tiers par les régions, dans le meilleur des cas.

Les actions régionales pour le développement d'activités nouvelles (Ardan), elles, dépendent beaucoup des régions (un tiers de leurs ressources financières). Dispositif de la formation professionnelle, né en Lorraine en 1988, à l'initiative de l'Etat et de la région, elles ont, depuis, été reprises par quatre régions et essaiment dans dix autres, dans le cadre du projet soutenu par le ministère de l'Economie : "10 territoires pour 1 000 projets d'activités nouvelles". Son principe : mettre à la disposition d'une entreprise un stagiaire de la formation professionnelle pendant six mois, rémunéré au prix du marché, en ne lui faisant supporter qu'un tiers du coût de sa rémunération, afin d'aider l'entreprise à créer un poste pérenne.

5 500 stagiaires

Ardan a financé, jusqu'à présent, 5 500 stagiaires, dont huit sur dix ont, ensuite, signé un CDI. Les deux autres tiers de la rémunération du stagiaire proviennent de ses droits Assedic et de la région, qui contribue à hauteur de 5 000 euros par stagiaire. Pour exemple, la région Lorraine finance, chaque année, 200 stagiaires Ardan, dans une enveloppe de 100 000 euros.

Ces deux dispositifs ne devraient pas être impactés par le résultat des élections. Selon les régions, leur enveloppe peut être budgétée sur plusieurs années. D'autre part, « Ardan est implanté aussi bien dans des régions de gauche que de droite. Elles partagent l'idée que le développement d'activité dans les petites entreprises est une chose positive », relève Jean-Claude Bouly, directeur général d'Ardan, et directeur du Centre national de l'entrepreunariat, institut du Cnam. Sa seule crainte : « que les extrêmes passent, mais là, c'est moi qui partirai. »