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Altadis supprime 700 emplois

SANS | publié le : 16.03.2004 |

Confirmant son projet de réorganisation, le cigarettier ferme quatre sites en France.

Quatre sites d'Altadis partent en fumée. Lors de son comité central d'entreprise extraordinaire du 9 mars, le fabricant de cigarettes a donné le coup d'envoi de son projet de restructuration destinée à faire face à la baisse de consommation du tabac. Dévoilée le 23 juillet dernier, cette réorganisation prévoit la suppression de 977 postes en Espagne et de 701 postes en France, avec la fermeture, à l'horizon d'août 2005, des usines de Lille, de Tonniens, de Morlaix et de Dijon. Le groupe d'origine espagnole a, d'ores et déjà, provisionné 240 millions d'euros (dont un tiers pour l'Hexagone) afin de proposer une solution à chaque salarié concerné, en donnant la priorité au reclassement.

Offres de reclassement

Plus de 200 postes sont, ainsi, ouverts à la mobilité interne dans les autres usines françaises d'Altadis, en particulier à Nantes, Riom, Strasbourg et Orléans, comme dans les directions régionales et autres filiales du groupe. Ceux qui refusent cette mobilité interne bénéficieront d'un programme de soutien au reclassement externe. Pilotées par les cabinets DML, la Sodie et Altédia, les cellules de reclassement interviendront pour une durée de seize à vingt-quatre mois, selon les sites. La direction assure qu'une offre ferme de reclassement externe et trois offres valables d'emploi seront proposées à chaque salarié.

Par ailleurs, 418 personnes pourront bénéficier de mesures d'âge financées par l'entreprise, dans le cadre d'une dispense provisoire d'activité pour les 50-55 ans, ou dans le cadre d'une retraite anticipée pour les plus de 55 ans.

Attaque en référé à Lille

Le dossier pourrait encore rebondir. A Lille, site le plus concerné (525 emplois supprimés), les syndicats vont attaquer en référé le plan de restructuration pour préserver l'emploi. Et contraindre la direction à prendre en considération les conclusions du cabinet Secafi Alpha, désigné par le comité central d'entreprise, qui proposait une solution alternative prévoyant le maintien du site lillois, jugé viable avec le départ de 150 salariés en préretraite.