L'association de dirigeants d'entreprise Entreprise et Progrès s'est penchée sur les "conséquences du choc démographique de 2006", et a remis des propositions au ministre des Affaires sociales, la semaine dernière.

Parmi les idées avancées, l'association propose de réorienter les moyens consacrés aux dispositifs de bonification de l'ancienneté, dont la prime d'ancienneté, vers des actions de formation qui maintiendraient ou développeraient les compétences des seniors pour qu'ils poursuivent leur activité professionnelle. Selon l'association, ces dispositifs ne sont plus adaptés aux nouvelles réalités économiques et sociales, il faut donc les dynamiser. Réorienter ces moyens vers la formation des seniors aurait plusieurs vertus, assure Entreprise et Progrès, dont celles de remettre en question les habitudes, d'ouvrir de nouveaux horizons à la négociation collective dans le cadre du récent accord sur la formation professionnelle, de favoriser l'emploi tout au long de la vie, de lutter contre le taux record de faiblesse d'activité après 55 ans... « Les intéressés, tout comme la collectivité, seraient gagnants, à terme, dans cette évolution négociée », affirme l'association.

Le 1er mars, la CFTC a répliqué en déclarant que la proposition d'Entreprise et Progrès faisait « peu de cas des salariés qui verraient leur rémunération baisser » et a avancé, à la place, de « supprimer les jetons de présence et les stock-options des dirigeants pour leur payer une formation, notamment au dialogue social ».