E & C : Le 4 mars dernier, l'ESC Bretagne, Brest a présenté les résultats d'une étude intitulée "Le jeune diplômé idéal : quelles attentes pour les entreprises ?", réalisée auprès de 37 entreprises. Quelles en sont les conclusions ?

C. M. : Nous avons, tout d'abord, identifié les trois défis majeurs que doivent ou devront relever les entreprises dans les quinze ans à venir. Ceux-ci fournissent des éléments de compréhension quant à leurs exigences en matière de recrutement de jeunes diplômés. Nous relevons, primo, la mondialisation comme le défi qui mobilise l'ensemble des entreprises, quels que soient leur taille et leur secteur d'activité. D'où un second défi qui a trait à leur capacité d'adaptation vis-à-vis de l'accélération des rythmes de changement, et un troisième, relatif à la gestion du changement avec leur équipe.

E & C : Au regard de ces enjeux, quelles sont les exigences des entreprises vis-à-vis des jeunes diplômés ?

C. M. : Elles recherchent des candidats disposant d'une imposante culture générale, bien plus que de connaissances et de compétences techniques. Ainsi armés, les candidats pourront avoir une ouverture d'esprit susceptible d'appréhender un environnement dans sa globalité, ce qu'exige la mondialisation. Ces entreprises attendent aussi des personnes capables de développer des capacités d'analyse et de synthèse immédiatement applicables à la pratique. Elles devront en outre être rapidement opérationnelles pour répondre aux attentes de performance de l'entreprise. Autrement dit, les entreprises ne laissent plus de temps à l'intégration et sont donc attentives aux expériences extra-scolaires et aux stages. Aujourd'hui, les jeunes diplômés doivent être des débutants "confirmés". Enfin, ces jeunes doivent avoir développé des dispositions au travail en équipe. Qu'il s'agisse d'équipes internationales, multiculturelles ou multifonctionnelles. C'est, ainsi, pour les entreprises, un gage d'opérationnalité, de compétences collectives et de mobilité intellectuelle.