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EDF signe une nouvelle charte de progrès

SANS | publié le : 09.03.2004 |

Une nouvelle charte de progrès et de développement durable encadre, depuis le 18 janvier dernier, les relations de l'entreprise publique avec ses sous-traitants du domaine nucléaire.

Le 28 janvier dernier, EDF a signé avec treize organisations professionnelles une charte de progrès et de développement durable, qui instaure des pratiques contractuelles entre les prestataires de maintenance et les centrales nucléaires de l'entreprise publique. En effet, la maintenance est loin de constituer un pôle mineur pour EDF : « Elle coûte, chaque année, 2,1 milliards d'euros, occupe 40 000 personnes et près de 500 000 heures de formation, énumère Bruno Lescoeur, directeur de la branche énergie d'EDF. La mise en place d'une politique commune de progrès est donc essentielle. »

Une première charte

Cette charte n'est toutefois pas la première. Déjà, en 1997, EDF en avait signé une avec dix organisations professionnelles représentatives des métiers présents sur ses installations. « Elle formalisait un certain nombre d'engagements réciproques dans les domaines, entre autres, de la transparence des appels aux prestataires extérieurs, et de l'amélioration de la radioprotection, de la sécurité et des conditions de travail », explique Laurent Stricker, directeur de la division production nucléaire d'EDF. De beaux projets qui se sont traduits dans les faits. Pour preuve, le nombre d'accidents du travail est passé de 11 par million d'heures travaillées, en 1997, à 7,7 en 2003. Dans le domaine de la radioprotection, il y avait, en 1997, 1 200 personnes ayant reçu plus de 20 000 mSv *. En 2003, une seule a été exposée à une telle dose. La charte version 2003 se veut encore plus ambitieuse : « Elle contient de nouveaux engagements. Le premier consiste à offrir une meilleure visibilité aux intervenants, grâce à la signature de contrats pluriannuels donnant la possibilité à nos interlocuteurs d'organiser leurs activités et la formation de leur personnel », commente Laurent Stricker. Elle suppose, également, d'accroître la reconnaissance du professionnalisme. Une disposition saluée, entre autres, par Gérard Fabiani, du syndicat national de la chaudronnerie, qui la considère comme un levier d'attractivité pour son secteur, en déficit croissant de personnel. Une prime, de l'ordre de 5 % du Smic, sera alors versée par EDF aux sous-traitants s'engageant à la reverser à leurs techniciens méritants.

Commissions sécurité

Autre nouveauté : la création des commissions interentreprises sur la sécurité et les conditions de travail. « En complément des CHSCT, ces commissions ont pour objet de réunir autour d'une table des représentants de la direction d'EDF et des entreprises de maintenance, ainsi que les représentants du personnel des agents EDF et des salariés prestataires. » Le sujet des discussions ? L'organisation du travail au quotidien. Pour l'heure, six sites en sont dotés. Fin 2004, toutes les centrales seront concernées.

* Unité de mesure du rayonnement ionisant.

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