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Dix manières de recruter

SANS | publié le : 09.03.2004 |

Si le nombre de salons de recrutement diminue, d'autres méthodes ont le vent en poupe : "street marketing", films publicitaires et, plus traditionnellement, relations écoles et cooptation.

Les films publicitaires de recrutement ont quasiment disparu des salles obscures - à l'exception de celui du Club Med, qui renoue avec le genre (voir p. 16). De l'avis de Bernard Ronsin, directeur de l'agence Consensus, « ils permettent pourtant de s'adresser avec humour aux 15-35 ans sur une zone géographique bien déterminée ». Moins chères, les cartes publicitaires diffusées par les réseaux Carte a pub ou Cart' com, permettent aux DRH de sélectionner des réseaux de distribution (salles de sport, cafés, restaurants, cinémas, écoles...) en adéquation avec leur cible. Kraft Foods les a utilisées en septembre pour attirer des stagiaires, Quick pour recruter des équipiers dans le cadre de l'ouverture d'un restaurant, à Paris, en début d'année, et le groupe financier Egg, pour inciter les chargés de clientèle en herbe à consulter les offres d'emploi référencées sur son site Internet. Pour une couverture nationale, compter entre 15 000 et 20 000 eu- ros HT.

Boutique

La boutique de Segula Technologies, inaugurée fin 2001 (voir Entreprise & Carrières n° 610) a fermé, victime de la concurrence d'Internet. Celle de McDonald's, en revanche, ne désemplit pas (voir p. 19). La plupart des entreprises n'ont pas franchi le pas et utilisent encore leurs propres points de vente pour recruter.

Cooptation

Avec prime au cooptant (2 000 euros environ chez Deloitte & Touche) ou sans prime (comme chez Electrolux), ce moyen de recrutement s'est professionnalisé. « On met en place des programmes de cooptation formels et organisés, qui répondent à un cahier des charges précis », souligne Bernard Ronsin.

Evénement

Pour l'accueil de 90 candidats aux "Jobs Olympiques" (voir Entreprise & Carrières n° 687), Décathlon a déboursé 40 000 euros. Mais, pour des manifestations de plus grande ampleur, les coûts s'élèvent à plusieurs centaines de milliers d'euros. A noter, le développement de jeux-concours internationaux sur Internet, avec remise des prix dans des endroits mythiques. Pour clôturer son "e-strat challenge", L'Oréal convie ses futurs hauts potentiels à la tour Eiffel.

NTIC

La part de marché du e-recrutement est passée de 11 % à 20 % entre 2001 et 2003. Forts de ce succès, les sites leaders ont augmenté leurs tarifs (chez Keljob, l'offre d'emploi a grimpé de 50 % en un an). Sur les profils moins qualifiés, de plus en plus d'entreprises mettent en place des call centers dédiés au recrutement. Pour se donner une image "branchée", d'autres communiquent par SMS avec les candidats. C'est le cas de l'enseigne H & M.

Recrutement

citoyen

Les entreprises s'engagent à ouvrir l'accès à l'emploi à des publics en difficulté. Par exemple : opération "Ça va être possible", en partenariat avec SOS Racisme pour Pierre et Vacances, avec la Fédération française de judo pour offrir une carrière professionnelle aux sportifs de haut niveau... Les initiatives se multiplient.

Relations écoles

Une voie privilégiée par les entreprises en restrictions budgétaires. Ces "opérations séduction" ne sont pas réservées aux seuls étudiants des grandes écoles de commerce ou d'ingénieurs.

Depuis avril 2002, l'association Peintres et peinture pour la France (qui regroupe quatre fédérations professionnelles), par exemple, part à la rencontre des apprentis et des collégiens des classes de 4e et de 3e. Un tour de France en bus d'une durée de trois ans, qui coûte la bagatelle de 230 000 euros par an, mais grâce auquel elle espère recruter 10 000 jeunes.

Salons

Le nombre de salons diminue. Les exposants se font rares (jusqu'à 90 % en moins dans le secteur informatique, par rapport à 2000). Les stands de 18 m2 laissent place à des espaces de 9 m2 ... Dans ce contexte, le premier Salon de l'emploi public, qui aura lieu à Paris, les 1er, 2 et 3 juin prochains, est d'autant plus remarquable.

Dans le même temps, se développent des initiatives du tissu associatif. Market Cadres, une association de cadres au chômage, va organiser, au Cnam de Nantes, la 2e édition de son speed dating du recrutement : sept minutes pour séduire un recruteur. De son côté, Interfrench, un réseau d'entrepreneurs francophiles, a inauguré des speed meetings. Le but du jeu ? Se présenter en une minute chrono afin d'étoffer au maximum son réseau relationnel...

Street marketing

Très marginal dans le paysage du recrutement français. Outre le Club Med (voir p. 16), la société VD Promotion a eu recours au street marketing, dans le quartier des Halles, en plein centre de Paris, pour recruter ses hôtesses. Une opération destinée à renforcer la campagne de diffusion de cartes postales dans les réseaux traditionnels.

Télétexte

Depuis septembre 2000, la société Capivision (chiffre d'affaires 2003 : 2 millions d'euros) permet aux recruteurs de diffuser leurs offres d'emploi sur les télétextes de TF1 et France 2 et, tout récemment, sur France 3 et M6.

Les "CSP +" ne représentent que 10 à 15 % des offres. En revanche, les secteurs du télémarketing et de la santé obtiennent d'excellents résultats grâce à ce canal d'information. Selon la taille de l'annonce, les tarifs oscillent entre 460 et 1 130 euros la semaine.