Le local destiné à accueillir les porteurs de projets souhaitant s'installer dans la toute nouvelle zone franche de Toulouse a ouvert ses portes le 1er mars dernier. Cette zone franche urbaine (ZFU) fait partie des 41 ZFU décidées par le gouvernement. Elle se situe dans le quartier du Mirail et a été élargie aux quartiers touchés par l'explosion de l'usine AZF.

L'objectif de la ZFU est d'attirer 2 500 emplois, « dont la moitié en création pure », précise Philippe Douste-Blazy, maire de la ville, dans un quartier qui connaît un taux de chômage de 33 % ; 35 000 habitants, dont le niveau de formation est, en moyenne, inférieur à celui des autres quartiers, vivent dans le périmètre concerné. Pour inciter les entreprises à les recruter, seules celles dont 30 % des salariés, au moins, résident dans la ZFU pourront bénéficier d'exonérations fiscales pendant cinq ans : taxe professionnelle, taxe foncière, impôts sur les bénéfices, charges sociales et patronales, ainsi que les cotisations personnelles des artisans et commerçants.

Un comité de pilotage, composé de représentants de l'Etat, de la mairie, de l'Urssaf, de la CCI et de la chambre des métiers, examinera les dossiers de candidature ; 78 dossiers, qui pourraient générer 200 créations d'emploi, attendent déjà. La ville de Toulouse devrait récupérer les anciens locaux de l'Afpa et d'EDF, qui avaient été détruits par l'explosion de l'usine AZF, pour y construire une zone d'activité et une pépinière d'entreprises.