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Renault chouchoute les parents

SANS | publié le : 02.03.2004 |

L'accord du 18 février dernier sur l'égalité professionnelle et l'équilibre vie professionnelle-vie familiale instaure, notamment, un droit à la formation pendant les congés parentaux.

Chez Renault, le taux de féminisation atteint son plus haut niveau au sein de la catégorie ingénieurs et cadres : 28 % des recrutements et plus de 20 % des postes. « La proportion des femmes recrutées est identique à celle des candidatures féminines, précise Jean-Michel Kerebel, DRH central de Renault. La faible présence féminine parmi nos salariés ne tient pas à des différences de traitement, mais à des choix très précoces de la part des jeunes femmes. Elles représentent moins de 20 % des élèves dans les écoles d'ingénieurs, 10 % dans les BTS et 1 % dans les bac pro dans lesquels nous recrutons. » Dès lors, pourquoi négocier, à l'image de PSA Peugeot Citroën (voir E & C n° 691), un accord sur l'égalité professionnelle ? « Nous voulions sécuriser et accélérer le processus de rattrapage des carrières féminines », répond Gérard Blondel, délégué syndical central CGC.

Non-discrimination

L'accord « sur l'égalité professionnelle et l'équilibre vie professionnelle et vie familiale », signé le 18 février dernier par quatre organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CFTC et FO) pour les 44 000 salariés de Renault SAS, rappelle le principe de non-discrimination en raison du sexe, qui prévaut pour le recrutement, la mobilité ou encore la formation... Il prévoit des actions en amont dans le système éducatif pour rendre plus attractifs les métiers de l'automobile auprès des filles. Mais, surtout, il réaffirme que la maternité ne doit pas pénaliser les femmes dans leur carrière.

Pour les salarié(e)s qui le souhaitent, le texte instaure ainsi un entretien spécifique avec le supérieur hiérarchique avant et après le congé maternité ou le congé parental. Cet entretien permet de faire le point sur les modalités d'exécution des tâches, les conditions de travail, la reprise d'activité. C'est également à cette occasion que les salarié(e)s en congé maternité, d'éducation ou d'adoption peuvent demander à bénéficier d'une formation pendant ou au retour du congé, ainsi qu'à conserver un lien avec l'entreprise pendant leur absence, notamment par le biais de l'envoi à domicile des journaux internes.

Congés

L'accord comporte, enfin, un volet relatif à la conciliation vie familiale-vie professionnelle qui prévoit le maintien de la rémunération nette des salariés en congé paternité, le relèvement à 1 500 euros de l'allocation de départ en congé maternité et de la prime d'adoption, et l'assimilation des absences pour congé maternité, paternité et d'adoption à des périodes de travail effectif pour l'acquisition des JRTT et le calcul de l'intéressement.

Enfin, ajoute Jean-Michel Kerebel, « même si nous n'avons pas vocation à créer des crèches d'entreprise, nous avons prévu d'expérimenter des partenariats avec des municipalités pour mettre en place des solutions de garde d'enfants innovantes ».