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La Datar ne croit pas à la désindustrialisation de la France

SANS | publié le : 02.03.2004 |

La Délégation à l'aménagement du territoire vient de livrer une étude qui nuance la thèse d'une délocalisation massive de l'industrie.

Les délocalisations d'emplois industriels vers des pays à bas coûts du travail sont-elles massives et préoccupantes ? Livrant, le 23 février dernier, un rapport intitulé La France, puissance industrielle, la Datar (Délégation à l'aménagement et à l'action régionale) nuance le diagnostic. Elle parle, en effet, de "mutations industrielles", mais pas de désindustrialisation, avec quelques chiffres à l'appui de cette thèse : la part de l'industrie dans l'économie française (19,5 %) est à peu près identique à celle d'il y a vingt ans et, depuis 1970, le pays conserve sa part de marché mondiale "à peu près stable".

Mais la Datar constate aussi que l'industrie a perdu 1,5 million d'emplois depuis 1978, la part de l'emploi industriel chutant de 24 % à 15 % sur cette période.

Productivité accrue

Cette apparente contradiction est due à la forte progression de la productivité avec l'intégration de "process économes en main-d'oeuvre" et à l'externalisation de nombreuses fonctions reprises par le secteur des services. De la même façon, l'emploi intérimaire, en forte progression, est classé dans les services.

Pour conforter la place de puissance industrielle de la France, la Datar appelle à la création de "pôles de compétitivité" sectoriels et géographiques, du type de Toulouse pour l'aéronautique, ou de Sophia-Antipolis.