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Des outils pour faciliter la vie

SANS | publié le : 02.03.2004 |

A la demande de ses salariés nomades, le groupe de réassurance Scor a lancé un programme mobilité en 2001.

Des procédures papier fastidieuses, des temps de connexion interminables, un "kit" voyage à emporter à chaque déplacement, voilà à quoi ressemblait la vie de nomade chez Scor. Au programme pour les salariés : augmentation du stress et déperdition dans la qualité du travail. C'est, d'ailleurs, à la demande de ses "managers voyageurs" que l'entreprise de réassurance (1 300 personnes) a lancé, en 2001, un programme mobilité. Il faut dire qu'entre les souscripteurs (commerciaux), les actuaires et les managers, c'est, grosso modo, un tiers de l'effectif qui est concerné par le nomadisme. De plus, la société dirigée par Denis Kessler, ancien numéro deux du Medef, a la particularité d'évoluer sur un marché très éclaté à l'international. Le groupe, qui a son siège à La Défense (92), dispose, ainsi, d'une trentaine d'implantations en Europe, en Asie et en Amérique. « Le métier de réassureur est lui-même en train d'évoluer, signale, en outre, Christophe Le Bars, DRH de Scor. Par exemple, nos actuaires se déplacent de plus en plus sur le terrain pour affiner l'appréciation du risque. Nous proposons à nos clients du sur-mesure. »

Chasse aux dysfonctionnements

Pour la DRH de Scor, le programme mobilité devait, avant tout, contribuer à l'amélioration des conditions de travail de ses salariés itinérants. « L'important, soulève Christophe Le Bars, était de partir à la chasse aux dysfonctionnements qui entravent les initiatives des collaborateurs, et de développer un environnement de travail favorable pour nos souscripteurs. Le temps ainsi gagné contribue à la diminution du stress et à la motivation des salariés nomades. » Pour y arriver, l'entreprise a constitué un groupe de travail utilisateurs censé faire émerger les besoins et suivre, dans le temps, l'évolution des équipements mobiles. « Rapidement, explique Vincent Borgne, chef de projet télécom et réseaux chez Scor, deux orientations se sont dégagées : se diriger vers le développement d'applications ciblées répondant à des besoins identifiés d'un groupe d'utilisateurs, ou bien s'investir dans l'ouverture de l'intranet, sans modifier le système d'information existant, de manière à ce que le collaborateur puisse se connecter, dès qu'il le souhaite et d'où il le souhaite, à l'entreprise. C'est dans cette dernière voie que Scor s'est engagée. »

De là, l'entreprise a investi dans plusieurs outils. Les salariés nomades sont ainsi dotés de PC portables, de téléphones mobiles et, pour certains, de BlackBerry. Distribués en France par SFR, ces PIM (Personal information manager) permettent aux nomades de rester connectés en permanence à la messagerie de l'entreprise. « C'est une sorte de PDA communicant light accueillant un minimum d'applications : la messagerie, l'agenda et les contacts. Pour ces fonctions, c'est un outil très efficace et consommant peu de ressources », signale Vincent Borgne.

Transmission de données

De plus, Scor met à disposition de ses salariés mobiles différentes technologies de transmission de données autorisant des débits variables. La société a, ainsi, équipé l'ensemble de ses bureaux d'un accès Wi-fi. Quant aux bornes hot-spot installées dans les gares et les aéroports, un petit logiciel permet au collaborateur d'être, à partir d'Internet, routé vers le réseau virtuel privé. « Une fois que le salarié est connecté au réseau privé, précise Vincent Borgne, il peut accéder à l'ensemble des informations disponibles sur l'intranet : applications métiers, messagerie électronique, intranet RH, etc. »

Norme GPRS

Dès l'an prochain, Scor entend généraliser l'adoption de la norme GPRS. Avantage : l'entreprise ne sera plus facturée à la durée des communications mais à la quantité des données échangées. Chaque année, l'entreprise investit environ 3 250 euros pour équiper un salarié nomade, enveloppe moyenne comprenant le prix des matériels (PC portable et BlackBerry) et les coûts récurrents d'utilisation.

A ce jour, selon Christophe Le Bars, peu de remontées négatives se sont fait jour sur l'utilisation de ces technologies, « perçues comme un service interne ». En revanche, quelques réfractaires n'ont pas eu le choix et se sont vu imposer ces outils.

SCOR

> Activité : réassurance.

> Effectifs : </B>1 300 salariés.

> Chiffre d'affaires : 3 691 millions d'euros en 2003.