En 2002, 177 000 jeunes sont entrés en formation en alternance, selon la Dares, le service statistiques du ministère des Affaires sociales. C'est 12 % de moins qu'en 2001, année où les entrées avaient également accusé une baisse. Il faut remonter jusqu'en 1995 (année du précédent retournement conjoncturel) pour retrouver une baisse d'une telle ampleur (- 15 % en 1995 et - 10 % en 1996). Et il semble que l'année 2003 prenne le même chemin, puisque, sur les trois premiers trimestres, 92 000 contrats ont été signés, soit 14 % de moins que sur la même période en 2002.

Toujours selon les données du ministère, les embauches en alternance se sont recentrées autour du niveau bac ; elles représentent la moitié des entrées pour le contrat de qualification et un quart pour le contrat d'adaptation. Les jeunes sans diplôme restant minoritaires. Quant à ceux de niveau CAP/BEP, ils voient leur part diminuer (- 8,5 points en six ans).

Pour autant, le dispositif est loin d'être rejeté, surtout par les stagiaires. Ils sont plus de huit sur dix à estimer que leur situation professionnelle s'est améliorée grâce à cette formule de formation.