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La Saxe refuse l'accord-pilote de la métallurgie

SANS | publié le : 24.02.2004 |

L'accord salarial conclu, le 12 février dernier, dans la métallurgie ouest-allemande, est considéré comme trop coûteux par certains patrons de l'ex-RDA qui viennent de le refuser.

Salué à l'unisson par le patronat "ouest-allemand" et le gouvernement Schroeder, l'accord salarial, conclu le 12 février dernier au Bade-Wurtemberg, dans la métallurgie, a été, en revanche, très critiqué par les fédérations patronales d'ex-RDA. « L'accord est tout simplement trop cher », a dénoncé, le 18 février, Bodo Finger, chef de l'organisation patronale de la métallurgie de la Saxe, qui refuse de reprendre pour sa région l'accord-pilote du sud du pays. « Je mets en garde ceux qui pensent que nous ne sommes pas en mesure de gagner un conflit », a averti, de son côté, Hasso Düvel, chef du syndicat IG-Metall de Berlin-Brandebourg-Saxe, faisant allusion à l'échec du syndicat d'imposer les 35 heures dans la métallurgie en ex-RDA, l'année dernière, sur le modèle ouest-allemand.

Augmentations

L'accord-pilote, qui s'appliquera d'abord aux quel- que 800 000 salariés de la métallurgie du Bade-Wurtemberg, est, pourtant, assez modéré. Il prévoit une première augmentation de 2,2 % au 1er mars prochain et une seconde de 2,7 % au 1er mars 2005. En 2002, IG-Metall avait obtenu une revalorisation de 4 %. Courant sur vingt-six mois, l'accord-pilote a déjà été repris par la plupart des Länder.

Temps de travail

La mesure principale porte sur le temps de travail. Le patronat, qui voulait laisser les entreprises libres d'augmenter le temps de travail hebdomadaire de 35 à 40 heures, avec hausse ou non des salaires, n'a pas pu s'imposer. L'accord octroie, ainsi, la possibilité aux entreprises d'allonger la durée du travail, mais avec l'accord du syndicat et pour sauver des emplois.

En revanche, IG-Metall a accepté de porter à 50 % (contre 18 % actuellement) le taux des salariés hautement qualifiés autorisés à travailler 40 heures par semaine. « Je regrette que la durée du travail n'ait pas été plus assouplie. Les entreprises ont, certes, une marge de manoeuvre plus grande, mais cela concerne les seuls salariés qualifiés », a estimé Klaus Zimmermann, responsable de l'institut économique DIW. La hausse des salaires, elle, a été saluée par les analystes : « C'est un bon signal pour les autres branches », a déclaré Manuela Preuschl, de la Deutsche Bank. Les prochaines négociations auront lieu dans la chimie et le bâtiment.