Les relations sociales dans l'entreprise sont généralement laissées au hasard d'événements, parfois brutaux. Qu'il s'agisse de récriminations du personnel, de changements difficiles à réaliser, de dysfonctionnements dans l'organisation de l'entreprise, c'est, à chaque fois, la paix sociale qui se trouve implicitement ou explicitement évaluée.

On parle peu de relations humaines dans les écoles d'ingénieurs et de management. On en parle peu, également, entre managers. Tout se passe comme s'il s'agissait d'un domaine camouflé : le manager craint, dirait-on, de faire état de ses faiblesses, d'arrangements douteux.

Le social est, donc, plus souvent subi que piloté. Pour sortir de cette situation, il vaut mieux comprendre que les relations sociales, et, notamment, la négociation peuvent constituer une vraie méthode de management. Au lieu d'être le fruit d'un rapport de force, le résultat d'une négociation peut aussi être le résultat d'un échange équitable. Autrement dit, la logique du conflit peut être tout à fait évitée. Cependant, en matière de relations sociales, plus que des outils standards, le résultat dépend de la qualité propre à l'utilisateur. L'intelligence des situations globales dans le cadre d'une approche systémique est donc préférable à une approche rationaliste mécaniste par les seuls outils.

C'est à cette approche que nous invitent Pascal Gallois, Thierry Heurtaux et Antoine Werner, associés du cabinet de conseil en stratégie sociale Pactes Conseil et enseignants à l'université de Marne-la-Vallée.