A l'heure où le chômage ne cesse de progresser, une très large majorité (83 %) de salariés interrogés se déclarent favorables à un renforcement du contrôle des chômeurs. Ce fort pourcentage traduit, selon Epsy, « à la fois une volonté de voir se réduire les abus de certains, mais aussi une tendance sociale de fond, où une partie de la population est sûre que la réduction du nombre de chômeurs ne peut plus passer que par la coercition ».

Globalement, les salariés interrogés par Epsy* se déclarent favorables à la création d'un contrat de projet (54 %). Une perspective qui remporte davantage l'adhésion des femmes (60 %) et des employés/ouvriers (59 %), dans la mesure où ils n'intégreraient pas (ou dans une moindre mesure) la population ciblée par ce nouveau contrat. En revanche, seuls 41 % des cadres - le public le plus concerné par le contrat de projet - se montrent favorables. Dans les entreprises de moins de 50 personnes, 67 % des salariés approuvent ce type de contrat, conscients que les PME, en recherche d'une plus grande flexibilité dans la gestion de leurs effectifs, pourraient largement l'utiliser. Mais, dans les plus grandes (plus de 1 000 personnes), les salariés n'y sont favorables qu'à 43 %, estimant, sans doute, qu'elles ont les moyens de recruter en CDI.

Le contrat de projet, tel que présenté par la commission de Virville, semble donc rencontrer l'assentiment d'une majorité de salariés, « qui y voient un moyen d'une plus grande souplesse dans les relations de travail », d'après Epsy