La direction d'une raffinerie du groupe Total a rompu, le 21 janvier, sa collaboration avec un de ses sous-traitants après qu'une enquête a démontré ses insuffisances en matière de sécurité.
L'affaire remonte au 30 mai dernier. Ce jour-là, deux salariés de l'Institut de soudure Ouest (76), société spécialisée dans les contrôles de qualité des métaux, sont irradiés alors qu'ils manipulent un appareil à rayons gamma, dans le cadre d'une demande de la raffinerie de Normandie de Total, basée à Gonfreville-l'Orcher.
Selon la direction du site de Total, il faudra attendre le 12 décembre pour qu'elle soit informée de l'accident, camouflé, aux dires de la CGT. Total déclenche alors une enquête, suivie d'une autre, menée par les représentants du personnel. Toutes deux aboutissent aux mêmes conclusions : les accidentés ont reçu une quantité de rayonnements supérieure à la norme admise par la législation, et l'Institut de soudure Ouest n'a pas respecté ses engagements contractuels de sécurité, notamment ceux décrits dans le plan de prévention de la raffinerie.
La sanction ne s'est pas fait attendre. Lors d'un CHSCT extraordinaire, réunissant, entre autres, les représentants de l'inspection du travail, ceux de la Caisse régionale d'assurance maladie et de la Drire, la direction a informé de sa décision de cesser toute collaboration avec ce sous-traitant dans les domaines de la gammagraphie.
