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Nouveaux axes de veille et d'action pour les "Réseaux"

SANS | publié le : 03.02.2004 |

Mobilisés depuis trois ans dans un réseau de projets pluridisciplinaires, les acteurs de la prévention des risques professionnels de la région Paca ont tenu leurs secondes Assises fin 2003. De nouvelles actions concrètes doivent être engagées sur les trois années à venir.

Du 10 octobre au 11 décembre 2003, une cinquantaine d'acteurs de la prévention et de la maîtrise des risques professionnels ont présenté, au cours de 22 manifestations, 22 actions élaborées dans le cadre des "Réseaux de veille et de prévention des risques professionnels en Paca". Créés il y a trois ans par l'Etat, via la DRTEFP (Direction régionale du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle) et le conseil régional de Paca, ils cherchent à créer des synergies, à l'échelle territoriale, entre tous les acteurs de la politique de santé au travail.

Approche concrète

Organisées trois ans après la première édition, qui s'était tenue à l'automne 2000, les Assises 2003 ont permis de présenter les résultats des actions menées, d'évaluer la pertinence du dispositif et d'ouvrir des perspectives de développement des Réseaux. « La plupart des manifestations ont privilégié une approche concrète et opératoire des problèmes avec des interventions ancrées sur les pratiques », note Patrick Mas, consultant indépendant chargé de piloter le Comité synthèse et actes des Assises.

Il relève, également, « la participation significative d'acteurs relais : représentants d'organisations syndicales de salariés, de groupements professionnels ou d'entreprises, de CCI, de syndicats professionnels, de chambres des métiers, et leur investissement dans l'organisation de certaines manifestations, qui a sans doute contribué à la diversité des thèmes et des approches ».

Des branches d'activité nouvelles se sont en outre intégrées au travail des "Réseaux", comme les entreprises de l'agroalimentaire ou les métiers du bois. Enfin, les Assises ont fait émerger des thèmes jusqu'alors peu développés : la prévention des risques routiers, l'aménagement des situations de travail au bénéfice des personnes handicapées ou encore « des problématiques renvoyant à des statuts et des conditions de travail particulières, comme ceux des travailleurs en situation illégale, qui sont également les clandestins de la prévention, les saisonniers, les intérimaires ou les salariés d'entreprises sous-traitantes », précise Patrick Mas.

Nouveau programme de prévention

Sur la base de cette synthèse et des débats engagés, la DRTEFP propose, aujourd'hui, un nouveau programme de travail pour les années 2004-2006. Les actions de prévention privilégieront des axes de travail supplémentaires : la connaissance et la prévention des TMS (troubles musculo-squelettiques) par branche d'activité, la prévention des risques liés à la sécurité routière, la mise en place de systèmes de management en santé-sécurité au travail intégrés au management de l'entreprise, le retour et le maintien dans l'emploi des personnes handicapées par la prévention, l'adaptation, la formation et le suivi médical professionnel, la prévention des risques de surdité professionnelle et celle des risques d'AT/MP (accidents du travail et maladies professionnelles) dans le BTP.

Renforcement des actions

Le programme 2004-2006 met, par ailleurs, l'accent sur le développement des institutions représentatives du personnel en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail, ainsi que des actions au niveau des branches professionnelles et des TPE. A renforcer également : le travail en réseaux, et ce, au plus près des entreprises, en s'appuyant sur les relais professionnels locaux, la surveillance, la veille et l'alerte et, enfin, l'intégration de la prévention dans la formation initiale et continue.

Le suivi de la mise en oeuvre de ce programme sera assuré par une conférence régionale annuelle. La DRTEFP espère qu'elle assurera un retour d'expériences, une concertation et une évaluation périodique des résultats obtenus.

Les entreprises se mobilisent

Près de 2 000 personnes ont participé aux débats, soit 300 participants de plus que trois ans auparavant.

D'après le questionnaire remis à l'ensemble des participants (1), 47 % sont des acteurs internes des entreprises. Parmi eux, 39 % sont des représentants du personnel ayant un mandat en CHSCT ou de délégué du personnel, ou sont membres du comité d'entreprise ; 22 % sont des chefs d'entreprise ou des cadres dirigeants. Les très petites entreprises ont peu participé : 74 % des acteurs internes ayant répondu au questionnaire sont issus d'entreprises de plus de 49 salariés.

Les médecins du travail ont représenté, quant à eux, 17 % des participants ; 36 % des réponses émanaient des acteurs externes, dont 11 % sont consultants, formateurs ou universitaires, et 8 % des représentants de l'Etat ou des préventeurs institutionnels.

(1) Taux de restitution des questionnaires : 53 %.