Les éditeurs installés sur le créneau de la e-GRH peuvent se frotter les mains. Les entreprises devraient, en effet, débourser, cette année, 2,8 milliards d'euros dans des solutions e-RH, soit une progression de 12 % par rapport à 2003. Selon une étude Markess International, présentée le 27 janvier dernier, les dépenses devraient encore augmenter en 2005, pour dépasser la barre des 3 milliards d'euros.

Car les applications développées sont de plus en plus sophistiquées. Ainsi, après la vague des annuaires, des organigrammes, des modules de saisie de congés, vient celle des workflow, des informations personnalisées et des échanges transactionnels. Autre constat : l'e-RH impacte, désormais, tout le spectre des RH, en particulier la mobilité, le recrutement et l'administration du personnel. Seules les rémunérations et les relations sociales paraissent encore échapper à cette emprise.

Pour les responsables interrogés, la maîtrise des coûts reste l'objectif prioritaire des solutions e-RH. Dans cet objectif, les applications déployées sont principalement des self-services employés et managers, qui induisent une réduction des effectifs administratifs. Les autres enjeux portent sur l'amélioration de la productivité et des processus (passant, notamment, par la mise en place d'un SIRH), la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (solutions de mobilité, formation, knowledge management) et l'amélioration de la communication (portail RH, applications collaboratives).

vées par Markess International, les solutions collaboratives devraient avoir le vent en poupe cette année et en 2005. Les entreprises plébiscitent, aussi, fortement, la conduite du changement dans la mise en oeuvre de leurs projets. Ainsi, selon les réponses obtenues, entre 12 % et 50 % du budget total sont consacrés à l'accompagnement. En outre, le besoin de mesurer la performance des solutions, via des indicateurs intégrés, est une préoccupation largement partagée.

Dernière tendance à la mode : l'externalisation des fonctions ressources humaines (la paie, le recrutement, la mobilité et la gestion des temps), un processus qui concerne déjà les deux tiers des sociétés sondées pour cette étude.