La thématique de la 8e université d'hiver de la formation professionnelle était assez «passe-partout», puisque son intitulé était : «Quels accès aux savoirs ? Nouvelles responsabilités, nouvelles coopérations, nouvelles pratiques». Mais les 470 congressistes avaient en tête l'actualité de la réforme de la formation professionnelle (adoption d'un texte par l'Assemblée nationale, lecture au Sénat), qui était en filigrane des interventions et des vingt ateliers de travail.

C'est ainsi que Jean-Paul Anciaux, député et rapporteur du texte de loi adopté par l'Assemblée nationale, a déclaré : « Nous sommes à un tournant de l'avenir de la formation professionnelle. Les mentalités ont considérablement évolué et nous devons rechercher les partenariats au plus proche du terrain. » Pierre Le Douaron, chef de la mission développement de la formation continue à la DGEFP, a précisé que « les dispositions relatives à la formation professionnelle pourront être mises en oeuvre dans de bonnes conditions dès l'année prochaine », et a plaidé pour que « tous les acteurs s'emparent de ce nouveau système ».

Les partenaires sociaux présents, notamment les représentants des confédérations de salariés, ont cependant précisé que la loi n'était pas encore stabilisée et que des adaptations sur le texte adopté par l'Assemblée nationale étaient encore en négociation. L'étendue de la responsabilité des entreprises en matière d'entretien des compétences, les modalités de choix des formations éligibles au DIF, et la productivité de la formation hors temps de travail sont parmi les points en discussion. « Ces sujets très techniques vont nous occuper encore longtemps », a confié une négociatrice.