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La grève à la SNCF relance le débat

SANS | publié le : 27.01.2004 |

La mobilisation des cheminots, le 21 janvier dernier, pour les salaires et contre les suppressions d'emploi, a ravivé la polémique autour d'une loi sur le service garanti.

Dénonçant des hausses insuffisantes de salaires et les 3 500 suppressions d'emploi inscrites au budget de la SNCF, près de 30 % des agents avaient cessé le travail, le 21 janvier dernier. Ce premier mouvement national, depuis la mobilisation de l'été dernier contre la réforme des retraites, s'est déroulé alors que la perspective d'une loi sur un service garanti dans les transports publics se rapproche. En effet, au début du mois de janvier, Jacques Chirac a donné six mois au gouvernement pour le mettre en place.

Projet de loi

Dans les semaines qui viennent, un projet de loi, « exigeant » des partenaires sociaux des transports publics la négociation de dispositifs de prévention des conflits, sera déposé. A défaut, « c'est la voie législative ou réglementaire qui étendra l'alarme sociale (en vigueur à la RATP, NDLR) dans toutes les entreprises », a déclaré le ministre des Transports, Gilles de Robien. Par ailleurs, un groupe d'experts devra réfléchir, à partir de février, à des propositions pour assurer la continuité de service en cas de grève.

A la SNCF, un accord sur la prévention des conflits est entré en vigueur en septembre dernier, mais il n'a été signé que par trois syndicats minoritaires (CGC, Unsa et SNCS). La CGT, majoritaire, s'élève contre toute restriction du droit de grève : « Si le gouvernement veut passer en force, avertit Didier Le Reste, son secrétaire général, la CGT créera les conditions d'un conflit important qui dépassera les portes de l'entreprise. »

S. F.