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L'Equipement et l'Education accueillent les agents de France Télécom

SANS | publié le : 13.01.2004 |

Deux ministères, celui de l'Equipement et de l'Education nationale, ont accepté d'essuyer les plâtres et commencent à intégrer les premiers agents venus de France Télécom.

Inspecteur du permis de conduire, technicien supérieur de l'équipement, secrétaire administratif et contrôleur des travaux publics : au total, 130 postes répartis dans ces quatre métiers ont été proposés, entre juillet et décembre 2003, à des agents issus de France Télécom. Un accord lie l'opérateur au ministère de l'Equipement et des Transports, prévoyant le recrutement de 500 agents sur la période 2003-2005, essentiellement dans la catégorie B.

Agents formés et qualifiés

Les embauches s'effectuent par détachement, en vue d'une intégration définitive dans un corps du ministère au bout d'une période variant entre un et cinq ans. « Le ministère saisit, ainsi, l'opportunité qui lui est donnée de faire appel à des agents formés et qualifiés et de pourvoir des postes avec des agents géographiquement disponibles dans des services qui souffrent d'une forte vacance et d'une mobilité trop rapide, à savoir en Ile-de-France, dans le Nord-Pas-de-Calais, la Normandie, l'Oise, la Somme et la Picardie. L'opération contribuera aussi à rééquilibrer la pyramide des âges marquée par un creux en son milieu », explique Michel Marty, chargé de mission au ministère.

Phase de formation

Les agents recrutés en 2003 entreront en fonction courant 2004, après une phase de formation financée par France Télécom. Une trentaine de secrétaires administratifs, qui exécuteront des missions similaires à celles exercées chez France Télécom, bénéficieront de quatre semaines dites de découverte et d'intégration. Les 30 futurs inspecteurs du permis de conduire sont entrés en formation début décembre, les 20 contrôleurs des TPE patienteront jusqu'au mois de mars pour bénéficier d'une formation de neuf mois en alternance. Les 50 futurs techniciens supérieurs de l'équipement s'apprêtent, quant à eux, à vivre un important changement de métier. Aussi devront-ils suivre une année de formation dans l'une des deux écoles statutaires du ministère, à Valenciennes ou à Aix-en-Provence. Le dispositif prévoit des modalités de suivi. « Deux bilans, l'un à trois mois, l'autre à six mois, permettront de déceler les problèmes et, si nécessaire, de réorienter les agents vers un autre poste, voire de les réintégrer chez France Télécom en cas de grandes difficultés. »

Autre partenaire de France Télécom, dans une moindre mesure : le ministère de la Jeunesse, de l'Education nationale et de la Recherche, avec la signature d'une convention, le 1er août 2003, portant sur le métier d'enseignant. L'académie de Montpellier s'est portée volontaire pour expérimenter la démarche dès la rentrée 2003. « Pour nous, ce dispositif présente un intérêt en termes de rapidité de recrutement et au regard des compétences et de l'expérience professionnelle des agents que nous accueillons », estime Jacky Terral, secrétaire général du rectorat de l'académie de Montpellier.

Dans un premier temps, la direction régionale de France Télécom a recueilli 31 candidatures. Les candidats ont été reçus en entretien individuel par les inspecteurs pédagogiques régionaux ; quinze ont été retenus et, in fine, la DRH de France Télécom a arrêté une liste de huit personnes. Une affectation en collège sur des postes vacants leur a été proposée conformément à leurs voeux géographiques, quatre en mathématiques et quatre en sciences physiques. « Avant leur prise de fonction, ils ont bénéficié d'un suivi individualisé, d'un stage de découverte et d'une formation courte assurée par les inspecteurs des deux disciplines concernées, dont ils continuent, d'ailleurs, à bénéficier tout au long de cette année scolaire », précise Jacky Terral.

A ce jour, deux des huit agents candidats ont décidé d'abandonner leur nouveau poste pour retourner dans le giron de l'opérateur de télécommunications. Un bilan sera établi en milieu d'année scolaire en vue d'une éventuelle pérennisation.