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L'armée de terre mise sur l'informatique

SANS | publié le : 13.01.2004 |

Afin d'être plus compétitive dans la course aux talents, l'armée de terre a fédéré ses systèmes d'information pour créer une chaîne unique de recrutement.

Depuis la fin de la conscription, en 2001, l'armée de terre est devenue un employeur comme un autre. Sur le marché de l'emploi, elle est en concurrence aussi bien avec le civil qu'avec les autres armées. Pour gérer le flux des 15 000 personnes qu'elle recrute chaque année, et pour rester attractive, elle a décidé de faire évoluer son système d'information du recrutement. Les travaux, démarrés dès 1999, ont récemment abouti à la fédération de ses deux principaux systèmes informatiques, celui des centres d'information et de recrutement de l'armée de terre (Cirat), baptisé Sirec, et celui des centres de sélection et d'orientation (CSO), Sisel. Environ 1 100 personnes travaillent dans l'ensemble de la chaîne du recrutement de l'armée de terre.

93 centres d'information

Lorsqu'un candidat souhaite postuler, il se présente dans l'un des 93 Cirat maillant le territoire, où son dossier de candidature est saisi sur Sirec. Il est ensuite convoqué, pendant environ trois jours, dans l'un des cinq CSO, pour y passer une série de tests, psychotechniques et sportifs, et pour assister à des séances d'information ainsi que deux entretiens d'évaluation. Les résultats, saisis sur Sisel, repartent au Cirat qui se charge d'embaucher le candidat.

L'avancée qu'a entraînée la fédération de Sirec et Sisel consiste dans la saisie, en une seule fois, des informations sur le dossier du candidat, accessible depuis les Cirat et les CSO. Cela a permis de réduire le nombre de saisies, et donc les erreurs, de réduire le nombre d'intervenants, et donc les coûts, tout en orientant les utilisateurs sur des tâches à plus forte valeur ajoutée. En outre, l'armée dispose, désormais, d'une base de données actualisée au jour le jour, de laquelle elle peut extraire des statistiques.

Accompagnement

L'armée s'est chargée de la mise en place de Sirec, puis, Sopra, l'éditeur, qui avait déjà travaillé pour elle, de celle de Sisel. L'expérience acquise sur le terrain avec Sirec a convaincu le lieutenant-colonel Etienne de Langle, de la direction du personnel de l'armée de terre (DPMAT), maître d'ouvrage dans ce projet, qu'il fallait soigner l'accompagnement du déploiement de Sisel. Il a d'abord été déployé dans un CSO test.

Après une formation, dispensée sur place, en collaboration avec un ingénieur de Sopra, deux personnels militaires ont accompagné les utilisateurs pendant deux à trois semaines. Après identification et réparation des pannes, Sisel a été déployé sur les quatre autres CSO. En tout, le déploiement a duré environ six mois. « Ce dispositif a permis de réduire les résistances rencontrées chez certains utilisateurs, les médecins, notamment, à qui il est maintenant demandé de saisir leur diagnostic sur le système », déclare le lieutenant-colonel de Langle. A ce jour, Sisel a nécessité un budget (sans les services) de l'ordre de 1,2 million d'euros.