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Un contrat de site pour Angers

SANS | publié le : 06.01.2004 |

Malmenée par le ralentissement de la croissance, Angers bénéficie d'un contrat de site, signé entre l'Etat, les collectivités locales et les chambres consulaires. A la clé, une enveloppe de 26 millions d'euros destinée à redynamiser un bassin d'emploi meurtri.

En l'espace de quelques mois, l'emploi industriel angevin a connu plusieurs séismes. Ici, dans l'électronique, avec la mise en liquidation judiciaire d'ACT Manufacturing ; là, dans la mé- canique, l'automobile (TWR Automotive) ou l'habillement (Thierry Mugler, Bleu couture...). A la fin de l'année 2003, l'industrie locale - qui représentait 25 630 salariés en 2000 - aura, ainsi, perdu 1 300 emplois (6 % de ses effectifs). « Pourtant, grâce à la vitalité de son tissu de PME-PMI, le potentiel de développement de certaines filières d'excellence, les partenariats et le professionnalisme reconnu des acteurs du développement, Angers dispose de réels atouts pour rebondir », notait le rapport approuvé par le CIADT (Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire), le 26 mai dernier. Dans ce contexte, Angers, tout comme Lens, Romorantin et Longwy, a ainsi été choisie pour la mise en oeuvre d'un contrat de site. Un dispositif qui entend aussi s'appuyer sur des mesures existantes pour rebondir.

Financement

Signé pour trois ans, le contrat de site s'achèvera en 2006, en même temps que le contrat de plan. Le financement global des opérations devrait atteindre 26 millions d'euros, pris en charge par l'Etat, à hauteur de 4,5 millions d'euros, au titre de l'aménagement du territoire, et par les fonds européens pour 6 millions d'euros, le solde étant assuré par les différents partenaires (région, CCI...) selon leur degré d'implication. Si le tronc commun de l'opération veut favoriser la création d'emplois, les actions prendront différentes formes et seront contrôlées tous les quatre mois par un comité de pilotage, présidé par le préfet, et réunissant l'ensemble des acteurs locaux (collectivités, communauté d'agglomérations, chambres consulaires, comité d'expansion, partenaires sociaux, parlementaires).

Zone franche urbaine

Un certain nombre d'opérations ont été adoptées comme des prospections nationales et internationales pour favoriser l'implantation d'entreprises sur le sol angevin. Sont également prévues, une campagne de détection de projets locaux, la création d'une "Maison de l'emploi" encadrant les créations ou reprises d'entreprise... Plus largement, le contrat de site soutient la mise en place d'une zone franche urbaine sur le site de Belle-Beille, en périphérie d'Angers, la création d'une zone industrielle, le développement du haut débit, la réhabilitation de friches industrielles, la mise en oeuvre de plans de conversion et de formation, pour, notamment, élever le niveau d'employabilité des personnes remises sur le marché du travail. Ouvert aux demandeurs d'emploi inscrits dans les cellules de reclassement, le dispositif serait également accessible aux salariés dans le cadre d'une cellule inter-entreprises de PME-PMI.