Comment aider les entreprises de la métallurgie à recruter des candidats motivés, qui ne pren- dront pas la poudre d'escampette à la première déconvenue ? Soucieuses de soutenir efficacement des employeurs confrontés à des difficultés structurelles de recrutement, l'UIMM Provence (Union des industries et métiers de la métallurgie) a créé des parcours de formation précédés d'une période de préprofessionnalisation et de découverte des métiers de chaudronnier, tourneur, fraiseur, soudeur et tuyauteur. Elle tire, ainsi, les leçons des précédents efforts qui n'avaient pas porté leurs fruits.

« Il y a deux ans, nous avions saisi l'opportunité du Pare (Plan d'aide au retour à l'emploi) pour tenter de résoudre les difficultés de recrutement de dix de nos adhérents, explique André Augey, responsable de la cellule emploi-formation de l'UIMM Provence. Nous avions sollicité l'ANPE pour identifier des candidats susceptibles d'être formés à nos métiers avec, à la clé, une embauche. Sur 600 personnes rencontrées, seules 12 ont accepté d'entrer en formation et plus de la moitié ont abandonné en cours de route ! »

Menée en partenariat avec deux organismes de formation, l'Afpa et l'Afpi (Association pour la formation professionnelle de l'industrie), l'opération lancée par la métallurgie de Provence doit aboutir au recrutement en CDI, en décembre 2004, de la totalité des 28 personnes qui ont été sélectionnées par l'ANPE sur entretiens collectifs et individuels.

Depuis le mois de novembre dernier, ces 28 candidats suivent des ateliers permettant aux formateurs de travailler sur leurs attitudes et leurs comportements, de repérer leurs aptitudes manuelles, de mesurer leur progression et d'identifier les orientations possibles. « Les formateurs privilégient une pédagogie centrée sur la réalisation de pièces. Les candidats pourront, ainsi, être orientés vers la formation diplômante qui leur conviendra le mieux », explique André Augey. Des visites d'établissements et un stage de courte durée en entreprise complètent cette pédagogie. L'ensemble des travaux et des évaluations sont, par ailleurs, consignés dans un livret de suivi.

Le parcours de découverte et de préprofessionnalisation prendra fin début février prochain. Les stagiaires entreront alors dans un parcours de professionnalisation d'une durée de 200 ou 500 heures, dans le cadre de contrats d'alternance ou de tout autre dispositif aidé. Ils déboucheront sur la délivrance de CQPM, CCP ou de titres homologués, à la fin juillet ou à la fin décembre 2004.