Chez Focal, deux ordinateurs fixes et un micro portable sont dédiés à la passation du test d'évaluation comportemental "Echo" proposé par PerformanSe. Une petite vingtaine de minutes sont nécessaires pour répondre aux 70 questions. Immédiatement après avoir passé le test, l'évalué se voit proposer à l'écran un commentaire automatique très étoffé faisant le point sur sa sociabilité, ses relations hiérarchiques, son rapport au stress, sans oublier ses capacités d'administration, d'encadrement, de gestion, d'échanges et de conception.

Que l'on comprenne bien, "Echo" n'est pas en libre-service dans cette SSII. Il s'inscrit dans le cadre d'une démarche d'évaluation des collaborateurs pressentis pour devenir chefs de projet. Le périmètre de cette démarche, engagée il y a deux ans, a d'abord intéressé les chefs de projet qui étaient déjà en poste. Soixante d'entre eux ont, ainsi, été concernés.

La procédure d'évaluation des éventuels futurs chefs de projet s'étale sur une période variant de un à deux mois. C'est à la demande de la direction que cette procédure, baptisée EMT (Evaluation du management technique), se met en route, en s'articulant autour du test "Echo", d'une cartographie des compétences métiers et managériales et d'une série de rencontres en face-à-face.

L'évaluation des compétences techniques se déroule avec un supérieur hiérarchique qui n'est pas le n + 1 direct de l'intéressé. Après avoir passé le test "Echo", l'évalué est, ensuite, convié à un entretien de restitution avec l'une des deux psychologues en poste à la DRH de Focal.

Si le n + 1 du collaborateur évalué accède, au travers d'une base de données distincte de l'intranet (pour des raisons de sécurité), à la synthèse de l'évaluation comportementale, il ne peut consulter les réponses aux 70 questions. « Nous proposons au n + 1 un nouvel outil de management qui lui permet d'avoir une évaluation globale du potentiel de son collaborateur. La démarche est exclusivement axée sur l'analyse des réponses de l'évalué et non sur une simple lecture du test qui est, avant tout, un support à l'entretien. Au moment de la restitution, nous faisons le lien entre les aptitudes comportementales et les compétences métiers », précise Céline Lebossé, responsable RH et psychologue.

Certains évalués ne manquent pas d'appréhender ce décryptage comportemental. « Je me suis finalement dit que je n'avais rien à y perdre étant donné que je n'avais pas de position managériale. Je pense que ce test a permis à des gens qui ne me connaissaient pas d'avoir une autre perception de moi. On ne maîtrise pas toujours l'image que l'on renvoie. Pour ma part, je n'ai pas été surpris du résultat », concède Olivier Hugues, ingénieur système et réseaux, qui a suivi l'EMT en mai 2003. Après un debriefing du test avec Céline Lebossé, il a passé un second entretien avec sa hiérarchie. « Je suis aujourd'hui affecté sur des missions à plus haute valeur ajoutée où j'encadre entre 4 et 6 personnes », conclut-il.

> Activité : SSII.

> Effectifs : 700 salariés.

> Chiffre d'affaires : 47 millions d'euros, en 2002.