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En Gironde, Sanofi mise sur la prévention

SANS | publié le : 16.12.2003 |

Pour garder dans l'emploi tous ses salariés et atteindre le quota légal de travailleurs handicapés, Sanofi Winthrop Industrie mène, sur ses deux sites girondins, des actions sur plusieurs fronts.

Ne pas générer d'inaptitude ; rendre accessibles les postes au plus grand nombre de salariés, y compris aux plus âgés et aux travailleurs handicapés ; maintenir dans l'emploi les personnels atteints de déficiences. Thierry Masson, responsable RH de Sanofi Winthrop Industrie, à Ambarès et à Lagrave (33), résume, en quelques mots, à ses objectifs en matière de santé et conditions de travail.

Priorité à la prévention

L'entreprise compte 800 salariés, dont une quarantaine ayant des restrictions d'aptitude et autant reconnus handicapés par la Cotorep. Elle respecte l'obligation légale et n'a pas à cotiser à l'Agefiph. Cet organisme vient même de lui accorder un financement de 46 000 euros pour l'installation de tables élévatrices dans un atelier de conditionnement où plusieurs personnes souffrent de déficiences physiques et sensorielles. Lilliane Garrido, membre et ex-secrétaire du CHSCT, se réjouit de voir atteint le quota légal de 6 % de travailleurs handicapés, mais regrette qu'aucun salarié "en fauteuil" n'ait été recruté : « Le CHSCT s'est toujours impliqué dans le programme annuel de prévention des risques et considère qu'il faut persévérer. »

La prévention constitue, justement, une priorité pour Thierry Masson, ergonome de formation : « Nous avions lancé notre démarche avec l'Anact et nous développons, maintenant, une approche globale, avec l'aide de consultants, en anticipant les difficultés que peuvent générer les situations de travail. » Des grilles d'évaluation des situations de travail, en réel et en simulation, permettent de noter les contraintes physiques et cognitives dès la conception des postes. Les affectations s'effectuent en fonction des qualifications et des données médicales. Le médecin du travail dispose d'indicateurs pour évaluer l'état de santé des salariés par types d'emploi. L'encadrement est sensibilisé à la question. Et les salariés peuvent exprimer leurs besoins.

Réduire les contraintes

Au-delà des reclassements et des aménagements individuels, la direction cherche à réduire les contraintes physiques pour tous les salariés. Certaines manutentions lourdes ont été automatisées et le cahier des charges de di- vers matériels a été modifié. « Nous connaissons le risque de voir apparaître des TMS et des lombalgies. Nous sommes donc attentifs au moindre signal et aux divers maux constatés à l'infirmerie », souligne Thierry Masson. A sa connaissance, une seule maladie professionnelle a été reconnue depuis trente-cinq ans. Mais, avec un personnel essentiellement féminin et une moyenne d'âge de 50 ans, la question du maintien dans l'emploi se pose pour l'avenir. « Notre volonté, assure-t-il, est que toutes ces personnes puissent travailler ici jusqu'à l'âge de la retraite... surtout si cet âge recule. »