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Une prime "canicule" au goût amer

SANS | publié le : 09.12.2003 |

Envisagée en août par le Premier ministre, la prime exceptionnelle "canicule" sera versée aux agents hospitaliers. La mesure est contestée par les syndicats.

Les personnels hospitaliers qui ont travaillé d'arrache-pied pendant la canicule auront droit à une prime exceptionnelle. Montant ? 90 ou 130 euros bruts, à déterminer selon leur temps de présence dans les services de soins pendant la durée de la crise (du 7 au 19 août).

Critères d'attribution

Sont concernés les salariés des établissements ayant connu « un taux de suractivité supérieur à 20 % par rapport à une période identique de référence », selon les termes d'une circulaire du directeur de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (Dhos), rendue publique le 1er décembre. « Les critères d'attribution devront intégrer toutes les catégories socioprofessionnelles qui ont effectivement contribué à cet effort », précise le texte. La prime devrait apparaître dans les bulletins de paye du mois de décembre, mais le délai d'affectation reste du « ressort du directeur » de chaque établissement.

Aspect inégalitaire

Promise le 16 août par le Premier ministre, la prime "canicule" fait grincer des dents dans un contexte de gel des rémunérations des fonctionnaires (700 000 agents hospitaliers). Les syndicats hospitaliers y voient, notamment, un rafistolage au détriment d'une vraie politique d'amélioration des moyens et des conditions de travail. Des voix s'élèvent aussi contre l'aspect inégalitaire de cette mesure. « Les critères annoncés, sur lesquels nous n'avons pas été consultés, vont exclure de nombreux agents qui ont fait preuve de professionnalisme. De plus, le dispositif fait l'impasse sur le secteur des personnes âgées, qui est sous la responsabilité de François Fillon. Lequel n'a rien prévu de semblable », souligne Yolande Briand, secrétaire générale de la Fédération CFDT Santé et services sociaux.