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Michelin : après le pneu vert, l'intéressement vert

SANS | publié le : 25.11.2003 |

L'accord d'intéressement de Michelin, bâti sur deux étages - entreprise et sites -, insiste sur l'environnement et les idées de progrès, ainsi que, selon les établissements, sur la sécurité, la mobilité et l'employabilité.

Une moyenne de 780 euros par personne pour les 26 000 salariés de Michelin, au titre de l'intéressement pour 2002 : plus que le montant, c'est le calcul de la prime qui fait l'originalité de l'accord signé en mai 2002 chez le manufacturier de Clermont-Ferrand. Ce texte, paraphé par toutes les organisations syndicales, sauf la CGT et FO, fixe, en effet, des objectifs liés à la responsabilité sociale et environnementale, autant qu'à la production et aux performances financières.

Un ratio de sauvegarde

« C'était le premier accord d'intéressement chez nous, explique Dominique Baldo, chargée des relations sociales pour la France. Nous avons souhaité qu'il repose sur un trépied : économie, social, environnement. »

Le déclenchement de l'intéressement est déterminé par un résultat d'exploitation au moins égal à 6 % du chiffre d'affaires. « Nous le considérons comme un ratio raisonnable, de sauvegarde », détaille Dominique Baldo.

Sous-accords

Dès lors, différents critères entrent en compte pour un intéressement bâti sur deux étages : au maximum 2 % de la masse salariale pour une prime entreprise, puis 2 % pour une autre prime, par site, cette fois. Car, au premier accord global ont succédé des "sous-accords" par établissement, négociés autour de critères spécifiques répondant aux objectifs de terrain.

Au niveau de l'entreprise, le montant de la prime est, ainsi, lié, pour moitié, à un objectif de maintien de la certification Iso 14000 pour tous les sites et, pour moitié, au nombre d'idées de progrès déposées et retenues (elles doivent porter sur la réduction des coûts, des délais, l'amélioration de la qualité, du respect de l'environnement ou de la sécurité). Et le dispositif existe, par ailleurs, depuis 1927 dans l'entreprise. Selon les sites, d'autres critères ont été négociés pour compléter cette prime. Pour Clermont-Ferrand et ses 15 000 salariés, ont été choisies l'employabilité et la contribution au changement, mesurées, notamment, par les formations de plus de huit heures acceptées par la hiérarchie, hors plan de formation et sur initiative propre des salariés, ainsi que par le nombre de changements de poste dans l'année. Le taux de fréquence des accidents du travail a également été retenu.

Pour 2002, l'intéressement a atteint 2,8 % sur un maximum de 4 % de la masse salariale, et l'assiette de la partie établissement va être élargie pour atteindre 3 %. « C'est un dispositif que nous avons mis en oeuvre en même temps qu'une démarche globale "Performance et responsabilité Michelin", appuyée par la création d'une charte », précise Dominique Baldo.