logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

SANS

Les salariés veulent plus de prévention

SANS | publié le : 25.11.2003 |

Les salariés souhaitent que les entreprises s'impliquent davantage dans la prévention en matière de santé, révèle le 5e baromètre CTIP-Credoc. Ils expriment, par ailleurs, leur attachement aux contrats collectifs.

Les salariés estiment, majoritairement, que la prévention en matière de santé fait partie des obligations des entreprises. Sur les 1 000 salariés interrogés pour le baromètre des institutions de prévoyance CTIP-Credoc, 63 % ont répondu que l'entreprise est dans son rôle en proposant au personnel des vaccinations, des dépistages et des bilans dentaires, dans le cadre de son contrat collectif de prévoyance ; 55 % considèrent que l'employeur peut ou doit sensibiliser les salariés en relayant les campagnes nationales de santé publique sur la nutrition, le sida... Mais seuls 45 % envisagent de voir les entreprises participer à la responsabilisation des ayants droit en faveur de la maîtrise des dépenses de santé.

Maîtrise des dépenses

Selon ce 5e baromètre, présenté lors des Rencontres de la prévoyance, le 18 novembre à Paris, près de la moitié des salariés interrogés estiment que le comportement des assurés sociaux est la principale cause du dérapage des dépenses de santé. Et, pour lutter contre ce phénomène, 92 % se déclarent prêts à utiliser des médicaments génériques et 82 % à accepter de suivre un programme de prévention qui conditionnerait le niveau de remboursement de la part complémentaire. Le régime collectif d'entreprise reste plébiscité par les salariés (70 %), mais, pour la première fois cette année, le contrat à caractère facultatif devient aussi populaire que le contrat obligatoire. Dans les faits, seules 59 % des personnes interrogées disposent d'une complémentaire santé par leur entreprise. Et 7 % ne bénéficient d'aucun contrat ni par leur entreprise, ni à titre individuel, ni par leur conjoint.

Accords de branche

Les chefs d'entreprise et les responsables du personnel des PME se déclarent, pour leur part, favorables aux accords de branche instituant une prévoyance obligatoire, et aux accords collectifs d'entreprise pour la complémentaire santé ; 60 % des 300 responsables sondés considè- rent, par ailleurs, que les entreprises doivent s'impliquer dans la prévention du handicap et dans l'aide au maintien ou au retour à l'emploi des travailleurs handicapés. La diversification et l'amélioration des contrats collectifs, à la demande des partenaires sociaux, expliquent, en partie, la progression d'activité de 9 % enregistrée en 2002 par les institutions de prévoyance membres du CTIP (8,7 milliards d'euros).

A l'occasion de ces Rencontres, une nouvelle prestation a été présentée : "la rente survie" pour handicapé, versée au décès de l'un des parents. Il s'agit, pour l'Ocirp (organisme commun des institutions de rente et de prévoyance), d'assurer le versement d'une rente viagère trimestrielle au profit des personnes handicapées, enfants de salariés auxquels l'entreprise a proposé un contrat collectif à adhésion facultative.