Parler de "libertés du salarié", c'est, implicitement, reconnaître qu'il a non seulement des libertés, mais encore qu'il est bien décidé à les prendre.

Après la période fusionnelle, celle, entre autres, du cadre avec son entreprise, l'heure est désormais à la coopération bien comprise : chacun garde un oeil sourcilleux sur ses intérêts.

Les entreprises, les premières, n'ont pas hésité à dénoncer le lien profond qui unissait l'homme à la structure qui l'embauchait, notamment en licenciant sans états d'âme chaque fois que leur intérêt économique l'exigeait. Au tour des salariés, maintenant, de prendre leur revanche et leurs distances.

Le salarié, pour exister au sein de l'entreprise, n'a plus besoin d'être fusionnel ni avec sa hiérarchie ni, à l'opposé, avec son syndicat. Une sphère privée demeure, base de toute une série de libertés individuelles et de droits.

Quels sont ces droits inaliénables de la personne, jusque, et y compris, sur son lieu de travail ? Mais aussi, quelles sont les restrictions liées aux contrats de travail destinées à préserver les intérêts de l'entreprise ?

Philippe Waquet, avocat au barreau de Paris, puis au conseil d'Etat et à la Cour de cassation, se penche sur l'esprit d'une époque et sur le détail de ses implications, notamment via l'évolution de la jurisprudence.

Un livre qui, plus qu'une présentation d'un pan du droit, éclaire une mutation sociale profonde.