E & C : Pouvez-vous présenter le principe de l'enquête Global career confidence index and survey menée par Right Management Consultants ?

C. S.-J. : Il s'agit d'une enquête conduite deux fois par an dans 17 pays. Son but : mesurer la confiance professionnelle des salariés à travers le monde sur la base d'entretiens téléphoniques réalisés entre septembre et octobre 2003, auprès d'un panel de plusieurs centaines de personnes, variable selon la taille du pays. Notre indice de confiance professionnelle est fondé sur deux questions : « Selon vous, quelle est la probabilité que vous soyez licencié de votre emploi actuel au cours de l'année à venir ? » et « dans quelle mesure pensez-vous qu'il serait facile ou difficile pour une personne licenciée aujourd'hui de retrouver un emploi similaire avec le même niveau de salaire ? ».

E & C : Quels sont les résultats de cette dernière édition ?

C. S.-J. : Partant d'une base 100 représentant une confiance totale, nous obtenons un indice mondial de confiance professionnelle, en novembre, de 48,7 (48,6 pour la France). A noter que cet indice est inférieur à celui de mars dernier, qui était de 50,9. Quant aux salariés qui pensent possible de perdre leur emploi, le taux obtenu s'élève à 17,22 contre 14,73 en mars dernier.

E & C : Quels sont précisément les résultats par pays ?

C. S.-J. : Pour la France, tout d'abord : 88 % des interrogés pensent qu'il serait sans doute très difficile de trouver un emploi similaire à celui qu'ils occupent, contre 81,2 %, il y a huit mois. Les Français font preuve d'un plus grand pessimisme que la moyenne mondiale de notre échantillon (80,4 %). A l'inverse, les Japonais, les Espagnols et les Suédois font partie des plus optimistes. Quant à la probabilité d'être licencié dans l'année à venir, les salariés qui se sentent le moins exposés se trouvent en Suède, en Norvège, en Espagne et au Danemark, à l'inverse des Britanniques, des Américains et des Canadiens.