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Les Abeilles préparent l'avenir

SANS | publié le : 04.11.2003 |

Les Abeilles, compagnie de remorquage portuaire, structure et développe sa nouvelle politique de formation, via, notamment, la mise en place d'entretiens d'évaluation.

La compagnie de remorquage portuaire Les Abeilles, filiale du groupe maritime Bourbon, est présente sur toutes les côtes françaises, de Dunkerque à Marseille, et même sur l'île de la Réunion. Bénéficiant depuis longtemps d'une situation de quasi-monopole, la compagnie doit, désormais, affronter la libéralisation des marchés des ports français, et la concurrence de plus en plus forte de certaines places portuaires étrangères, qui proposent, déjà, des prestations de qualité, notamment dans le domaine du remorquage. Aussi, la compagnie n'a-t-elle d'autre choix que de renforcer les compétences de ses personnels.

Evaluation des besoins

La mise en place d'entretiens d'évaluation, visant à définir les besoins en formation, fait, néanmoins, figure de petite révolution dans ce monde maritime. Au cours du premier semestre 2003, les 30 plus hauts cadres ont été formés à ce qui est une nouvelle pratique pour eux. Le cabinet Right Garon Bonvalot d'Aix-en-Provence a défini les objectifs de cette politique. Et le cabinet Alphagest de Marseille a créé les documents de support d'évaluation et formé les cadres à leur utilisation, ainsi qu'à la manière de diriger les entretiens. Pour l'heure, les premiers entretiens d'évaluation ne concernent que le personnel sédentaire, soit 84 salariés, mais la généralisation de cette politique aux 600 navigants est à l'étude. Autre conséquence de ce changement d'environnement concurrentiel : les officiers des remorqueurs Abeilles bénéficient d'un effort de formation complémentaire. Recrutés dans les rangs de la marine marchande, ils doivent suivre jusqu'à deux mois de formation avant d'être aptes à piloter des remorqueurs de plus en plus puissants et automatisés. Formés en situation par les capitaines expérimentés de la compagnie, sous la responsabilité du capitaine d'armement qui dirige le site, ils se familiarisent avec les manoeuvres, le port et le système d'assurance qualité de l'entreprise.

Prise en charge

La DRH leur propose, également, des modules de formation qui, bien que non obligatoires au regard de la réglementation, contribuent à accroître la qualité de la prestation. Au cours des douze derniers mois, 220 personnes sur, à terme, un total de 350, ont ainsi été formées aux niveaux 3 et 4 d'une nouvelle norme maritime internationale, alors que seul le niveau 2 est requis pour piloter un remorqueur.

Particularité de cette action de formation : des négociations ont été menées avec le comité d'entreprise de chaque port pour que la quasi-totalité du temps de formation des officiers soit pris sur leurs congés, l'entreprise ne prenant à sa charge que le coût pédagogique. « Notre monde est très syndiqué et le dialogue social y est parfois difficile », explique Marc Pratesi, mais la formation a été un terrain d'entente. Les navigants non-officiers bénéficient, à l'inverse, d'une prise en charge par le Fongecif.