Après l'Organisation de coopération et de développement économique et le Commissariat général du Plan, c'est au tour du Conseil économique et social (CES) de conclure au bien-fondé d'une immigration du travail.

Un projet d'avis, rapporté par Michel Gevrey, adopté en assemblée plénière le 29 octobre dernier, estime, en effet, qu'une « immigration maîtrisée et organisée peut contribuer, dans les décennies à venir, à la croissance économique, au développement de l'emploi, au financement des retraites et de la protection sociale ». Et ce, vers des postes nécessitant des niveaux de qualification très diversifiés. Pour faciliter les candidatures, le CES préconise l'ouverture des emplois publics aux étrangers et l'instauration d'un « visa à durée définie » pour les personnes à la recherche d'un emploi ou ayant un autre projet migratoire.

Enfin, pour remédier à l'économie souterraine, la note propose la régularisation des « travailleurs en situation irrégulière présents dans le pays » et suggère « des formules souples de régularisation », bénéfiques aux immigrés en illégalité mais aussi à l'ensemble du marché du travail et à l'Etat.

Le tout devant être soutenu par un principe d'égalité. En clair : les immigrés doivent disposer des mêmes droits sociaux que ceux dont bénéficient les Français.