Après six mois de test sur une population cible, les indicateurs RH sont, depuis octobre dernier, accessibles à l'ensemble des salariés. Les managers utilisent, désormais, une série d'indicateurs sur chacun des collaborateurs placés sous leur responsabilité : rémunération fixe mensuelle, date de la dernière promotion, augmentation de salaire consécutive à cette promotion, classification du poste selon la nomenclature maison, âge, ancienneté, etc. Et ce, avec la possibilité de calculer des moyennes ou des sommes, sur tout ou partie de l'équipe, à partir de ces différentes variables. Le salarié non encadrant se contente, quant à lui, de consulter les données qui le concernent.

« Techniquement, ce projet ne brille pas par sa complexité. L'ensemble des données que nous délivrons préexistent dans le moteur de gestion de la paie. La mise à disposition d'indicateurs RH n'est pas, pour autant, dans les habitudes », explique Ludovic Devoldère, en charge de la montée en puissance de l'intranet RH. Concrètement, les données sont exportées du moteur de paie et viennent alimenter le portail RH développé par Amalthis.

« Auparavant, le manager devait prendre contact avec la DRH pour accéder à ces informations. Aujourd'hui, les managers, par le biais de leur mot de passe, disposent, en temps réel, d'informations permettant le pilotage de leurs équipes », précise Ludovic Devoldère. A noter que le comité d'entreprise n'a jamais avancé l'argument (ou le prétexte) de la sécurisation pour s'opposer au projet.

Pour contribuer à donner un sens aux indicateurs, l'ensemble des salariés sont invités à consulter les fourchettes de la grille des salaires et les "fiches emploi" qui déterminent les niveaux de classification ainsi que les compétences métiers requises. Le manager accède, de son côté, aux historiques des "entretiens d'objectifs" annuels des membres de son équipe, mais aussi aux "entretiens de positionnement" (par rapport aux prérequis des fiches emploi), sans oublier les classiques "entretiens d'évaluation", dont la périodicité est à géométrie variable. Les historiques de formation avec, en prime, les coûts budgétaires associés, sont également mis à la disposition des managers. Autant de supports susceptibles de faciliter l'animation des équipes. Proposer aux managers des benchmarks internes n'est, en revanche, pas envisagé.

Si le premier retour d'expérience s'avère positif, Ludovic Devoldère se projette, d'ores et déjà, dans le développement de tableaux de bord plus fins, à partir desquels les managers pourront se livrer à un travail d'analyse des interrelations entre plusieurs indicateurs dans des espaces multidimensionnels. En attendant, la partie variable de la rémunération n'est pas encore au menu des indicateurs. Elle peut pourtant représenter jusqu'à l'équivalent de trois mois de salaires pour les salariés rémunérés sur treize mois. Idem pour l'intéressement ou encore le turn-over.

> Activité : imagerie médicale.

> Effectifs : 1 100 collaborateurs.

> Chiffre d'affaires : 225 millions d'euros en 2002.