Un total de 500 hauts fonctionnaires, et dans les ministères "volontaires", en 2004 : c'est à une population modeste que Jean-Paul Delevoye entend appliquer le principe d'une rémunération au mérite. Le ministre de la Fonction publique l'a annoncé le 22 octobre, en lançant la réforme du haut encadrement de l'Administration.

Préfets ou grands directeurs d'administration, les plus " méritants" de ces serviteurs de l'Etat pourraient, ainsi, voir leur salaire majoré de 15 % à 20 % dès l'année prochaine. Cette modulation des rémunérations sera articulée autour de la fixation de contrats d'objectifs et se fera à coût constant, par redéploiement des crédits. La mesure devrait, par la suite, être étendue à l'ensemble de la Fonction publique, mais plutôt qu'une individualisation, il s'agira, alors, d'intéressements collectifs. « Un certain nombre de définitions restent à mettre en place, ministère par ministère, administration par administration », a complété Jean-Paul Delevoye.

Concernant le réaménagement des politiques salariales, les sept fédérations de fonctionnaires s'en tiennent à leur exigence de maintien du pouvoir d'achat. Elles ont rappelé, dans une lettre ouverte au ministre, le 9 octobre dernier, qu'aucune négociation salariale n'a eu lieu dans la fonction publique depuis trois ans et qu'aucune revalorisation n'est intervenue en 2003.