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« Vers une réglementation partielle »

SANS | publié le : 21.10.2003 |

E & C : Une réglementation du marché est-elle possible et souhaitable ?

C. V.-C. : Que signifie "réglementer" un domaine aussi particulier que celui de l'aide aux managers, qui s'appuie essentiellement sur du subjectif ?

La vraie question est de comprendre comment professionnaliser le métier de coach, de sorte que soient écartés les charlatans, les manipulateurs et tous ceux qui peuvent provoquer des dégâts sur les personnes - déstabilisation, dépendance, aliénation - ou sur les entreprises - influence, prise de pouvoir. La récupération par des mouvements sectaires entre, ici, en ligne de compte.

La réponse la plus simple est la formation des coachs. Mais une réglementation qui passerait par l'obtention d'un diplôme ou d'une certification écarterait potentiellement des gens qui ont les qualités et les compétences requises. Dans un domaine qui se veut développeur des ressources des hommes, il serait dommage de ne pas prendre en compte la richesse apportée par des formations ou des histoires de vie diverses.

E & C : Peut-on imaginer une "réglementation partielle" ?

C. V.-C. : Oui, une réglementation partielle pourrait tenir compte des points "formations", "expériences professionnelles" et "supervision". On pourrait considérer qu'un coach doit avoir une formation de base dans des domaines comme la communication, la pratique du management, l'accompagnement et/ou une expérience professionnelle suffisamment pertinente pour pouvoir s'y référer.

Enfin, on pourrait imposer une supervision - le coaching du coach - formelle en termes d'échanges avec une ou plusieurs personnes complémentaires. Car c'est cette supervision, plus que la formation, qui pourra limiter les risques de manipulation ou de dérive sectaire, et garantir le respect d'une certaine idéologie.

On pourrait même inventer une "supervision croisée". Un coach plutôt "psy" devrait être supervisé par un expert issu du monde de l'entreprise. A l'inverse, un coach issu du monde de l'entreprise devrait être supervisé par une personne ayant des références "psy".

La supervision serait doublement bénéfique. D'une part, elle permettrait de limiter les dérives, et, d'autre part, d'apporter une vision plus complète sur une situation donnée.

* Editions Maxima.

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