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La CFDT craint un démantèlement de la Scor

SANS | publié le : 21.10.2003 |

Un projet de filialisation de la branche "vie" du réassureur Scor menace, selon la fédération des services CFDT, la pérennité des emplois.

La pérennité de la société de réassurance Scor, et de ses 1 200 emplois (dont 700 en France), est menacée. C'est, en tout cas, la crainte que la fédération des services CFDT a exprimée, devant la presse, le 20 octobre dernier. En cause : un projet de filialisation de la branche "vie", activité la plus rentable du groupe, qui génère, aussi, 35 % de son chiffre d'affaires.

Risque de délocalisation

En quête de fonds propres, cette entreprise, que dirige d'une main de fer Denis Kessler, l'ancien numéro deux du Medef, envisagerait de céder ce pôle à des investisseurs étrangers. Parmi eux : un réassureur basé aux Bermudes. La CFDT, qui a écrit au ministre des Finances, plaide pour une solution franco-française, redoutant un démantèlement de l'entreprise. « Il y a, notamment, un risque de délocalisation des activités. Nous craignons également une dégradation du dialogue social », souligne Régis Versavaud, secrétaire national de la branche assurances au sein de la fédération des services CFDT.

Peur permanente du plan social

Après des exercices 2001-2002 lourdement déficitaires et une augmentation de capital réussie de 400 millions d'euros, fin 2002, la Scor commence à sortir la tête de l'eau. A quel prix ? « Les salariés vivent en permanence dans la peur d'un plan social. En 2003, aucune augmentation, individuelle ou collective, ne leur a été accordée », indique Régis Versavaud.