Un accord, signé par la municipalité de Rome et les représentants locaux du patronat du secteur informatique, a pour ambition de favoriser l'accession des femmes aux métiers des NTIC. En jouant sur la formation, le tutorat et même sur les solutions de garde d'enfants.
Encourager la présence des femmes dans les technologies de l'information et de la communication, par le biais de toute une série d'initiatives concrètes : tel est le but du protocole d'accord signé, cet été, par la municipalité de Rome et l'Union locale des industriels (UIR). Partant du constat que, « dans la vie quotidienne et professionnelle, l'égalité entre les sexes pâtit encore du manque d'égalité de droits et de la persistance de discriminations sexuelles », ce partenariat public/privé veut accroître la présence des femmes dans l'industrie romaine, les aider à acqué- rir les compétences stratégiques, et faire en sorte que les nouvelles technologies offrent des opportunités égales pour les hommes et les femmes.
Le programme d'action a été défini par le groupe Femminile Plurale (féminin pluriel) de l'UIR, la section "Tertiaire avancé" (qui regroupe environ 400 entreprises) de l'association patronale, et le Consorzio gioventù digitale (Consortium jeunesse digitale) de la municipalité. Un comité paritaire est en cours de constitution, et les initiatives démarrent cet automne et au début de l'année prochaine. Premier vo- let, recruter des jeunes femmes de talent pour les nouvelles technologies. Une formation de 600 heures sur les technologies informatiques - technique et marketing - débutera en janvier prochain pour une vingtaine de jeunes diplômées, sélectionnées sur la base de leurs résultats universitaires. L'initiative prévoit même le fonctionnement d'une crèche pour les mamans !
Les participantes seront suivies par un mentor : un réseau d'une trentaine de managers, hommes et femmes, se constitue. Ils aideront ces jeunes femmes à planifier leur carrière, en particulier dans l'industrie informatique romaine.
En amont, un cours de sensibilisation est prévu pour les enseignantes, de façon à ce qu'elles encouragent les fillettes et les adolescentes à envisager une carrière dans la technologie. Le protocole contient, également, une partie d'étude et de recherche : un questionnaire sera envoyé aux quelque 2 000 entreprises adhérentes à l'UIR pour faire le point sur la présence des femmes, en général, pour les entreprises du secteur, et dans les services informatiques pour les autres.
Les partenaires ont présenté une demande de financement auprès de l'Union européenne. S'ils l'obtiennent, ils lanceront également un projet pour l'étude des bonnes pratiques d'égalité des chances dans les NTIC avec les villes de Stockholm et de Barcelone.
