«La France a enregistré une croissance remarquable de son niveau de productivité, malgré les contraintes induites par l'instauration des 35 heures dans son économie. » C'est l'une des conclusions de l'enquête du cabinet de conseil Proudfoot Consulting, menée auprès d'entreprises privées de plus de 500 salariés, dans sept pays (France, Australie, Allemagne, Afrique du Sud, Espagne, Grande-Bretagne et Etats-Unis).

Pour la deuxième année consécutive, la productivité de la France augmente, la plaçant, ainsi, à égalité avec l'Espagne et le Royaume-Uni, et lui permettant de rattraper son retard sur les deux économies les plus avancées en la matière, l'Allemagne et les Etats-Unis.

Malgré ces progrès, la perte de productivité est encore estimée, en France, à 104 milliards de dollars (88,6 milliards d'euros). Comme dans les six autres pays, la mauvaise utilisation du temps s'explique, principalement, par la défaillance du management, du dirigeant au premier niveau d'encadrement.

Les autres facteurs étant : la perte de motivation des salariés (11 %) ; la qualification inadaptée de la main-d'oeuvre (9 %) ; les problèmes relatifs aux nouvelles technologies (7 %) et l'inefficacité de la communication (6 %).

La France détient le record du manque de motivation des salariés. Ce facteur intervient à 16 % dans la perte de productivité. Il s'explique par la conjoncture économique morose, mais aussi par l'absence d'objectifs clairs et le manque de reconnaissance du travail.