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France Télécom rationalise les trajets de ses salariés

SANS | publié le : 14.10.2003 |

L'opérateur se dote, à Lyon, d'un plan de déplacement d'entreprise (PDE) négocié aussi bien en interne qu'avec les autorités locales.

La direction régionale de France Télécom a conclu, le 22 septembre, à Lyon, un plan de déplacement d'entreprise (PDE) pour ses 1 500 salariés, répartis sur trois sites dans le quartier d'affaires de Part-Dieu. L'opérateur, qui réalise, ici, son premier PDE, a obtenu le partenariat de l'Ademe, de la communauté urbaine, du syndicat de transports Sytral et du réseau Transports en commun lyonnais (TCL). Il prévoit, notamment, une offre d'abonnement à tarif réduit, des aménagements urbains pour sécuriser la desserte des sites, ainsi qu'un volet organisationnel visant, entre autres, à rationaliser les trajets professionnels.

190 places de parking

L'initiative remonte à février 2002. A l'époque, la direction régionale prépare le regroupement, dans un immeuble, de ses services commerciaux, marketing, administration des ventes, plus un call center. Soit 700 personnes, jusqu'ici réparties sur dix sites. Le directeur régional, Bernard Roche, se heurte à un problème pratique : « Nous arrivions dans un secteur où les aménageurs publics ont restreint les places de parking pour inciter à l'utilisation des transports en commun. » Résultat : seulement 190 places disponibles.

Groupes thématiques

Syndicats et direction misent alors sur la solution d'un PDE. Avant de négocier avec ses partenaires publics, France Télécom sollicite l'Ademe. L'organisme intervient à double titre. Expert, il réalise une cartographie fine des déplacements des salariés, sur la base d'une enquête via intranet. Cofinanceur, il abonde 40 000 euros, soit 50 % du coût de l'étude. Celle-ci prévoit aussi quatre groupes de travail thématiques (sur l'utilisation des transports en commun, l'environnement et la sécurité, le travail à distance, les modes de déplacement "doux" - vélo et marche à pied), animés par un bureau d'études spécialisé, Altermodal.

Résultats : l'entreprise acquiert une connaissance des comportements de mobilité de ses salariés, qui, pour « 35 %, habitent à moins de cinq kilomètres du lieu de travail », et négocie avec les syndicats les critères d'attribution des places de parking. Surtout, les "salariés témoins" font des préconisations en matière de sécurisation de la voirie et d'augmentation des horaires de bus, qui seront acceptées par les autorités publiques. Tout comme cette offre d'abonnement bus à 31,7 euros, le tarif étudiant. La ristourne de 26 % est prise en charge aux deux tiers par l'employeur et à un tiers par le Sytral ; 165 salariés ont pris leur abonnement. « Sur ce dossier, nous avons avancé sur du concret », se félicite Chantal Jarry, représentante CFDT, qui souligne que ce PDE relève « d'une approche globale, dépassant la seule problématique du transport en commun ».

Une autre conséquence est l'amplification des mesures visant à rationaliser l'activité des salariés mobiles. France Télécom a, ainsi, remanié les secteurs d'intervention, de sorte que « les commerciaux travaillant à Lyon intra-muros n'auront plus de véhicule ». Les techniciens pourront, eux, le matin, rejoindre directement un chantier sans passer par l'agence. Quant aux réunions de cadres, elles se feront davantage depuis leur bureau, via le téléphone et l'intranet.

Travail à distance

Dernière initiative : l'équipement progressif des sites France Télécom en prises réseau et en salles informatiques dédiées, pour faciliter les occasions de travailler à distance. Il reste à la délégation régionale, qui achève la "tranche" consacrée à l'hypercentre lyonnais, à étendre son PDE aux autres agences de l'agglomération (2 400 salariés). C'est ensuite qu'elle planchera sur un nouveau PDE, à Saint-Etienne.