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Décathlon organise ses "Jobs Olympiques"

SANS | publié le : 14.10.2003 |

Le distributeur d'articles de sport Décathlon a organisé, le 4 octobre, un événement de recrutement fondé sur des épreuves sportives.

Course de relais, tir au but, vélo, saut en longueur, lancer de poids, 60 mètres haies... Les 90 candidats à des postes de "responsable univers" chez Décathlon ont mouillé leur maillot tout l'après-midi du samedi 4 octobre. Le distributeur spécialisé dans le sport avait organisé cet événement de recrutement original, en vue de pourvoir 20 postes de responsable de centre de profit en magasin et 20 stages, essentiellement dans la région parisienne.

Tester le "savoir-être" des candidats

Dans les locaux de l'Institut national des sports et de l'éducation physique (Insep), situé dans le bois de Vincennes, près de Paris, les candidats se sont donc affron- tés, par équipes, au cours d'épreuves sportives amicales. « Notre objectif n'est pas de les sélectionner sur leurs performances sportives, mais de tester leur sens de l'équipe et leur attachement aux valeurs sportives », explique Fabien Mulliez, le DRH France. Décathlon avait, pour l'occasion, mobilisé une vingtaine de recruteurs, qui encadraient chacun une équipe. Les candidats retenus seront reçus, dans les quinze jours, en entretien individuel. La deuxième partie de l'après-midi était consacrée à la présentation de l'entreprise.

Pour organiser cet événement, Décathlon a fait appel aux conseils du cabinet Guillaume Tell. Ce dernier a ciblé 3 000 étudiants d'une quinzaine d'écoles de commerce et d'universités. Sur les 220 qui ont répondu, 126 ont été sélectionnés pour participer aux épreuves sportives, et 90 étaient effectivement présents à l'Insep.

"Sortir du lot"

Ce type d'événement présente plusieurs avantages par rapport à une opération de recrutement classique, selon les intéressés. Il per- met, d'abord, de « sortir du lot », selon Emmanuelle Laurent, directrice de marque à Guillaume Tell. Il est vrai qu'actuellement, bien peu d'entreprises sont prêtes à investir dans la communication de recrutement. « Elles ont tort de couper les liens avec les candidats en période difficile, car il est ensuite beaucoup plus compliqué de les retisser lorsqu'elles ont besoin de recruter », explique Didier Pitelet, Pdg de Guillaume Tell, pour qui ces "stop and go" décrédibilisent l'image de l'entreprise auprès des jeunes. « Ces derniers attendent, maintenant, un discours de preuve. Une simple offre d'emploi ne donne pas cette possibilité », explique Gilles Verrier, DRH groupe. « Ce type d'événement permet également une mobilisation interne », déclare Fabien Mulliez.

Et tout cela pour un prix inférieur à l'achat d'une pleine page dans un quotidien national, selon Guillaume Tell. L'ensemble de l'opération, y compris la location des locaux de l'Insep, est revenu à environ 40 000 euros. Décathlon envisage de développer le concept sur l'ensemble du territoire.