Les ravages du stress : voici, en quelques chiffres, ce qu'a constaté la CFE-CGC en analysant le résultat d'un baromètre du stress, qu'elle doit dévoiler ce 7 octobre. Les effets de la tension au travail paraissent statistiquement préoccupants : 41 % des cadres interrogés envisagent un départ en retraite anticipée, 28 % d'entre eux pensent quitter leur travail à cause du stress et 53 % se sentent découragés.

Les facteurs de stress sont nombreux : 80 % ont cité le fait d'être fréquemment interrompus, 44 % d'être confrontés à des clients agressifs. Les modèles de management des RH sont aussi mis en cause, alors que 40 % des cadres interrogés sont stressés par le fait d'être mis en situation de concurrence avec leurs collègues et que 31 % mentionnent les risques de pertes financières (liées aux primes et autres éléments de rémunérations variable). Le thème de l'éthique commence aussi à travailler le corps social. Ainsi, 30 % des cadres interrogés se disent stressés par l'obligation d'exécuter des actions qui ne correspondent pas à leur éthique. Enfin, ce climat paraît propice aux méthodes de management brutales, voire perverses ; 12 % des cadres considèrent comme facteur de stress le fait de subir des remontrances devant leurs collègues. Et un cadre sur cinq se sent harcelé moralement. C'est deux fois plus que le chiffre de 9 % généralement cité jusqu'ici, et issu de l'enquête européenne de 1999, menée par la Fondation de Dublin.

Ce climat de stress dans l'entreprise aura des conséquences en matière de santé publique : 21 % des cadres interrogés expliquent que c'est, au moins en partie, à cause du travail qu'ils fument.