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Imbroglio autour de deux sites Renault Trucks

SANS | publié le : 07.10.2003 |

Les syndicats de Renault Trucks réclament le classement en "sites amiante" de deux usines lyonnaises.

Les deux usines lyonnaises de Renaut Trucks (3 100 salariés) doivent-elles être classées "sites amiante" ? C'est le voeu que les syndicats ont formulé devant la presse, le 29 septembre, à la veille d'une réunion, à Paris, de la Commission sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (CATMP). Robert Pietrzak, de la CGT, a invoqué deux avis favorables de la DRTEFP Rhône-Alpes, en octobre 2002 et février 2003. Il rappelle, en outre, qu'une « vingtaine de salariés ont été exposés à l'amiante ces dernières années », cinq décès étant à déplorer.

Pétitions

Au printemps dernier, les syndicats ont réuni 1 100 pétitions pour convaincre le ministère des Affaires sociales d'inscrire le cas du constructeur à l'ordre du jour de la CATMP. Mais, « le dossier n'a pas été abordé même s'il pourrait l'être dans les prochains mois », selon le ministère, pour qui « l'expertise n'est pas aboutie ». De son côté, Renault Trucks déplore « une extrapolation de la réglementation » par la DRTEFP. Jean-Pierre Clerc, responsable sécurité et conditions de travail, indique que, « depuis 1996, aucune pièce amiantée n'entre dans les process de fabrication ».

Préretraites en jeu

Pour les syndicats, le classement signifie une retraite anticipée, dès 50 ans, pour 1 200 salariés. Jean-Pierre Clerc redoute cette issue, particulièrement « dans les secteurs de la fonderie et de l'emboutissage », où « la moyenne d'âge est la plus élevée » et « l'expertise difficile à transmettre ». L'intersyndicale, qui a relancé une pétition le 26 septembre, vient de réagir par un courrier à François Fillon, lui faisant part de son « indignation ». Laurent Poillot